Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Ils remettent en question les études utilisées par le gouvernement

Le couvre-feu n’a aucun effet sur le nombre de cas selon des chercheurs de l’IEDM

durée 12h00
8 janvier 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Jean-Francois Desbiens
email
Par Jean-Francois Desbiens, Journaliste

Les chercheurs de l'Institut économique de Montréal (IEDM) ont tenté de justifier statistiquement et scientifiquement la mesure du couvre-feu et après analyses, leurs modèles économétriques ne démontrent aucun effet du couvre-feu sur le nombre de cas de COVID-19.

Ils ont analysé les données journalières depuis le début de la pandémie en comparant le Québec aux autres provinces, en utilisant un modèle d'effets fixes afin de simuler une expérience en laboratoire en incluant de nombreuses variables pertinentes.

Après avoir isolé l'effet du couvre-feu sur le nombre de cas, aucun effet statistiquement significatif n'a été trouvé.

« Notre équipe de chercheurs a fait un travail acharné en considérant différentes hypothèses et en utilisant plusieurs modèles économétriques communs en sciences sociales, et dans aucun scénario avons-nous trouvé un effet du couvre-feu sur le nombre de cas. Nous abondons donc dans le même sens que plusieurs experts de la santé qui ont exprimé leur réticence quant à cette mesure draconienne », souligne Olivier Rancourt, économiste à l'IEDM.

Des études remises en question

Les chercheurs émettent aussi d'importantes réserves quant aux quatre études fournies par le ministère de la Santé visant à justifier le couvre-feu. Ils ont été surpris de constater qu'il s'agissait d'études basées sur des corrélations, et non pas sur des causalités.

« C'est comme affirmer que plus il y a de noyades, moins le Canadien de Montréal joue de parties - cela serait donc une corrélation négative. Toutefois, cela est entièrement dû au fait qu'il y a plus de noyades l'été, et le Canadien ne joue pas l'été. Affirmer qu'il y a une corrélation ne nous donne donc aucune information sur l'effet réel des noyades sur les Canadiens, qui serait nul », a expliqué Miguel Ouellette, directeur des opérations et économiste à l'IEDM.

Les chercheurs estiment que les études utilisées par le gouvernement sont difficilement défendables scientifiquement.

« Deux alternatives s'imposent. Le gouvernement du Québec doit soit retirer le couvre-feu immédiatement, soit soumettre des études bétons prouvant l'utilité et la légitimité de cette mesure qui ébranle notre quotidien », termine M. Ouellette.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 15h16

76 % des Québécois seraient pour la contraception gratuite

La grande majorité des Québécois (76 %) souhaiterait avoir un accès gratuit à la contraception, selon un sondage Léger commandé par Québec solidaire (QS) et rendu public lundi. En entrevue, la co-porte-parole de QS, Ruba Ghazal, exhorte le gouvernement Legault d'adopter cette mesure, lui qui répète constamment vouloir soulager le «portefeuille» ...

Publié le 31 octobre 2025

Les Canadiens soutiennent le principe des demandes anticipées d’aide médicale à mourir

Un nouveau rapport de Santé Canada indique que les personnes sondées au sujet de l’aide médicale à mourir (AMM) sont «généralement» favorables à ce que les patients qui perdront leur capacité de discernement puissent donner leur consentement anticipé. Actuellement, l’aide médicale à mourir est légale pour les personnes atteintes d’une maladie ...

Publié le 31 octobre 2025

L'abolition du changement d'heure pourrait sauver des vies, dit une étude

L'abolition du changement d'heure au printemps et l'adoption permanente de l'heure normale à laquelle nous revenons en fin de semaine pourraient sauver des vies, notamment en évitant des centaines de milliers de cas d'obésité et d'accidents vasculaires cérébraux seulement aux États-Unis, ont calculé des chercheurs américains. Plus précisément, ...