Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Environnement

Modernisation de la consigne: une réforme qui ne fait pas l'unanimité

durée 09h00
1 novembre 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

La première phase de la modernisation de la consigne au Québec entre en vigueur le mercredi 1er novembre, mais cette réforme est trop lente et manque d’ambition, selon l’organisation Équiterre.

Équiterre affirme avoir déposé plus de 6000 bouteilles de plastique devant l’Assemblée nationale mardi matin, en signe de protestation à la première phase de modernisation des systèmes de consigne et de collecte sélective.

«On a déposé 6000 bouteilles, ça représente la quantité de bouteilles envoyées dans les lieux d’enfouissement et les incinérateurs toutes les 10 minutes au Québec», a expliqué Amélie Côté en ajoutant que «la nouvelle consigne qui débutera demain est décevante et inadéquate parce qu'elle n'inclut pas la majorité des contenants de boissons, donc ne permettra pas au gouvernement d'atteint d'atteindre les objectifs de récupération qu'il s'est lui-même fixés».

Équiterre déplore que les bouteilles d’eau et les boîtes de jus, par exemple, ne soient pas encore incluses dans la modernisation du système.

Le gouvernement a indiqué que les « contenants en plastique, en verre, en carton ou multicouche d’au moins 100 ml et d’au plus 2 litres» pourront être consignés seulement qu’en mars 2025.

Ce qui est nouveau

À partir du 1er novembre, tous les contenants de boisson en aluminium d’au moins 100 ml et d’au plus de 2 litres seront consignés, par exemple les canettes d’eau gazéifiée ou de jus de légumes.

Les montants de la consigne des canettes qui étaient déjà consignées seront uniformisés. Ainsi, les contenants consignés, à l’exception des bouteilles de verres de 500 ml à deux litres, seront ajustés aux prix de 10 cents.

Ce qui signifie que les petites canettes de boissons gazeuses passeront de 5 cents à 10 cents. Ce processus d’uniformisation fait toutefois en sorte que le montant de la consigne des grandes canettes de bière auparavant consignées à 20 cents baissera à 10 cents.

Cette baisse de valeur constitue un recul, selon Équiterre, qui soutient que la valeur de la consigne est directement liée à son taux de récupération.

«Évidemment plus sa valeur est élevée, plus on va vouloir la ramener chez le détaillant ou dans un point de dépôt», a indiqué Amélie Côté en faisant valoir que «le taux de récupération de la canette à 5 cents était de 76 % en 2022», comparativement à «90 % pour la canette à 20 cents».

Amélie Côté a également fait remarquer que c’est la première fois depuis 1984 que la valeur d’une canette de boisson gazeuse augmente, et que même si elle double (de 5 cents à 10 cents), elle n'est pas assez ambitieuse.

«Ça fait vraiment longtemps qu'on est sur les mêmes montants pour la consigne, depuis les années 80, donc une actualisation ambitieuse et plus élevée est nécessaire».

Les nouvelles règles n’incluent pas les bouteilles de vin et de spiritueux qui seront consignées dans la deuxième phase, en 2025.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


publié le 21 mars 2025

Québec et Ottawa s'entendent: 50 millions $ pour l'itinérance

Alors que la crise de l'itinérance frappe durement Montréal, le fédéral a annoncé vendredi qu'il versera au gouvernement Legault 50 millions $ pour soutenir 205 projets sur deux ans partout au Québec. Des projets de halte-chaleur et d'hébergement d'urgence seront ainsi mis sur pied, entre autres. Rappelons que dans les dernières semaines, le ...

publié le 21 mars 2025

L'inquiétude face aux droits de douane américains est en hausse, selon un sondage

Un nouveau sondage suggère que les Canadiens sont de plus en plus inquiets des droits de douane des États-Unis, du président Donald Trump et de l'agression économique américaine. Le sondage Léger, mené auprès de plus de 1500 adultes canadiens du 14 au 16 mars, indique que 41 % des répondants considèrent ces trois facteurs comme les menaces les ...

publié le 21 mars 2025

Rattrapage en chirurgie: «Je ne peux pas opérer parce qu'il manque d'infirmières»

«Je ne peux pas opérer parce qu'il manque d'infirmières», a raconté jeudi une chirurgienne qui travaille sur la Rive-Sud de Montréal depuis dix ans dans le cadre d'un colloque du Conseil pour la protection des malades. Plusieurs médecins se sont dits très inquiets de la pénurie de personnel qui rend presque insurmontable de pouvoir rattraper les ...