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Plus de 153 000 patients attendent

Santé Québec réorganise le temps opératoire et baisse la liste d'attente en chirurgie

durée 18h00
25 février 2025
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Par La Presse Canadienne

Les efforts de Santé Québec pour diminuer les listes d'attente en chirurgie commencent à montrer des résultats positifs. Des données de la société d'État montrent une diminution de 2283 usagers en attente d'une chirurgie hors délais entre novembre 2024 et février 2025.

Pour la même période, on enregistrait une baisse de 140 patients en 2023-2024 et une diminution de 943 en 2022-2023. «On diminue plus rapidement qu'on n'a jamais diminué», a commenté en entrevue Alexis Guilbert-Couture, directeur des services spécialisés santé physique chez Santé Québec.

Avant la pandémie, environ 450 000 chirurgies électives étaient effectuées par année et ce niveau de «production» est revenu, a fait savoir M. Guilbert-Couture. Plus de 153 000 patients attendent actuellement une chirurgie dans la province.

Santé Québec veut s'attaquer en priorité aux patients qui attendent depuis plus d'un an pour être opérés. Ils sont actuellement 7734 dans cette situation, une baisse de 1000 patients depuis le 11 janvier dernier. La cible du ministère de la Santé est d'atteindre 2300 au 31 mars prochain, mais Santé Québec ne se leurre pas. L'agence gouvernementale a confiance qu'elle réussira à atteindre cet objectif, mais pas dans un mois.

«La planification et la distribution du temps opératoire étaient faites de façon non harmonisée. Avec l'arrivée de Santé Québec, on peut harmoniser ces processus. On a une très bonne réponse des établissements. C'est sûr que des fois, on a quelques résistances administratives ou médicales», admet M. Guilbert-Couture. Il n'a pas détaillé quelles formes prenait cette résistance, soulignant que tout changement amène souvent une certaine réticence et que la vaste majorité des établissements y adhéraient.

Le volet chirurgie du plan d'accès intégré de Santé Québec a repéré des gestes clés à mettre en place pour changer l'organisation des blocs opératoires.

L'équipe de Santé Québec s'est inspirée des pratiques des établissements qui performent le mieux pour les intégrer à ceux qui ont plus de difficultés. «Ça amène les changements escomptés et les résultats qui sont probants, se réjouit M. Guilbert-Couture. [...] Il y a encore des efforts à faire, bien entendu, mais c'est vraiment des résultats favorables.»

Les établissements en difficulté reprenaient les horaires de l'automne, par exemple, et recopiaient le même «horaire médecins» avec le même temps opératoire pour l'hiver, soulève M. Guilbert-Couture. Pour améliorer les listes d'attente hors délais, il explique qu'il faut octroyer le temps opératoire aux spécialités qui ont le plus d'attente. Autrement dit, le groupe de médecins qui a le plus de patients hors délais devrait avoir plus de temps opératoire.

«Les établissements où ça fonctionne bien, ceux qui ont très peu de hors délais, c'est comme ça que ça fonctionne», affirme M. Guilbert-Couture.

Ce changement d'organisation fait en sorte qu'un médecin pourrait s'occuper du patient d'un autre médecin pour aller l'opérer plus rapidement. À la consultation, il pourrait donc arriver qu'un patient se fasse dire par son médecin: «il y a des chances que ce ne soit pas moi qui vous opère».

Évidemment, s'attaquer aux listes des usagers qui attendent depuis plus d'un an ne se fait pas au détriment des cas urgents ou semi-urgents qui continuent d'être priorisés.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Katrine Desautels, La Presse Canadienne

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