Du hockey 24 heures sur 24 pour Patrick Lefebvre !
Par Claudy Laplante-St-Jean
Entre deux d'entraînements avec les Lions du Lac Saint-Louis, son équipe midget AAA, Patrick Lefebvre donne des cours privés aux hockeyeurs d'élite. Le Carignois organise aussi des stages de ce sport de glace du Québec jusqu'à l'autre côté de l'océan Atlantique. C'est sans parler de sa carrière de joueur, de directeur sportif et même de dépisteur pour la ligue hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) !
« Le hockey, c'est une vraie passion. Mais, pas pour ma femme ! », rigole le spécialiste rencontré dans son élément, un aréna !
Avec un père qui œuvrait comme conseiller financier auprès de joueurs de la ligue nationale (LNH) comme Serge Savard, M. Lefebvre est tombé dans la marmite dès son plus jeune âge. « Enfant, je partais avec mon père régler des contrats un peu partout aux États-Unis. L'été, plein de joueurs venaient chez nous comme Patrick Roy, Stéphane Richer, etc. », se rappelle celui qui a enfilé ses premiers patins à l'âge de 3 ans.
L'attaquant a joué jusqu'au niveau junior au Québec puis a foulé les patinoires françaises de la première division avec les Taureaux de feu de Limoges pendant un an.
L'athlète a ensuite décidé de passer derrière le banc. « La transition s'est faite naturellement. Comme joueur, j'avais un grand sens de l'observation. La stratégie, la tactique; ça me passionnait. Quand je suis devenu entraîneur, je savais que ma carrière de joueur était finie », indique le détenteur d'un baccalauréat en éducation physique.
Il a gardé les rennes du midget AAA d'Antoine-Girouard, du midget espoir des Patriotes du Haut-Richelieu ainsi que de l'équipe d'Anglet Hormadi en France. M. Lefebvre a aussi occupé le poste de directeur sportif pour cette organisation. « On jouait deux championnats, celui de la France et celui de l'Espagne. Dans le premier, le style de jeu était européen avec de bonnes habiletés et du maniement de rondelles. C'était plus de technique que tactique. En Espagne, ils jouaient le style d'ici des années 1970 avec beaucoup d'accrochages et des coups de bâtons. C'était difficile de conjuguer avec les deux ! », confie-t-il.
Il y a trois ans, il a accepté un poste auprès des Lions du Lac Saint-Louis, dans la ligue midget AAA, qu'il considère comme la plus belle présentement. « Ici, il n'y a pas de problèmes d'argent. Les joueurs ne sont pas payés, ils n'ont pas de primes, pas de contrats à négocier. Ils veulent juste apprendre et pouvoir monter plus haut. Ce n'est pas une business », considère celui qui a parmi ses protégés Michael Matheson et Antony Duclair, deux joueurs classés comme choix de première ronde au prochain repêchage de la LNH.
Des passionnés d'outre-mer
Parallèlement, celui qui a le hockey tatoué sur le cœur, a fondé sa propre école, Évolution hockey, en 2002.
Avec celle-ci, il offre aux jeunes Québécois de niveau pee-wee, bantam et midget des semaines intensives de hockey durant l'été où 15 joueurs sont encadrés par cinq entraîneurs. « On travaille beaucoup de façon spécifique. On sépare les attaquants des défenseurs. On a le temps de faire des correctifs », raconte-t-il.
L'entraîneur donne aussi des camps de hockey en Europe, sur la côte basque en France, avec des joueurs provenant de partout sur le vieux continent et quelques Québécois.
Et avec l'expérience de M. Lefebvre sur les deux continents, quelle est la différence entre les joueurs, selon lui ? « Les Français et les Espagnols sont moins connaisseurs que les Québécois, mais ils sont plus passionnés. Ils le sont plus parce que ce n'est pas le sport majeur là-bas. Ils doivent se battre pour jouer. Il n'y a pas autant d'arénas et de magasins sportifs. Ils doivent faire plusieurs heures de route pour des matchs locaux. Une paire de patins qui vaut 500 $ ici, se vendra facilement 1 200 $ en Europe », explique-t-il en ajoutant que certains enregistrent les matchs de la LNH ou se lèvent même par la nuit pour les regarder en direct, faute de décalage.
Pour plus d'informations sur Évolution hockey, consultez le www.evolutionhockey.com/.
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