Leur moyen de transport? Le cerf-volant. Leur carburant? Le vent. Leur terrain de jeu? Les océans, les mers, les lacs et les champs. Incursion dans l'univers d'André Pagé et de Christine Hallé, un couple passionné du kite.

« C'est un véritable sentiment de liberté. Tu es capable de voler. Et ça donne tellement d'adrénaline ! », lance avec enthousiasme le propriétaire de la Maison de l'informatique à Chambly, André Pagé.

« C'est un peu comme si tu te faisais pousser des ailes », ajoute sa conjointe, Christine Hallé, avec des étoiles dans les yeux.

Les deux tourtereaux partagent cette passion commune pour le kite, un sport de traction qui se pratique été comme hiver, depuis 2006.

Le snowkite consiste à glisser sur la neige grâce à une planche de snowboard, des skis ou des snow blades tout en étant tiré par un cerf-volant (aile) qui se balance dans le vent. Le pilote dirige l'aile grâce à une barre et peut aussi faire des sauts. Celui-ci est attaché au cerf-volant grâce à un harnais. Une fois la neige fondue et les plans d'eau dégelés, les adeptes troquent leurs skis pour une planche de surf qui les fera avancer sur l'eau.

C'est Mme Hallé qui s'est initiée à cette activité en premier alors que son conjoint lui a payé un cours à l'école spécialisée 30 nœuds à Longueuil. « Je n'avais jamais fait vraiment de skis. Alors le prof m'a dit qu'il m'apprenait deux sports en même temps en me conseillant de ne pas faire de ride tout de suite. Finalement, j'ai eu une super belle ride. Ça m'a donné la piqûre ! Le gars n'arrivait pas à me suivre en quatre-roues », se rappelle-t-elle.

M. Pagé, qui faisait déjà de la planche à voile depuis une décennie à l'époque, a découvert le kite dans un voyage.

« Il ne ventait pas assez pour faire de la planche à voile. L'un des guides m'a dit que je n'aimerais pas le kite. C'est exactement ce qu'il fallait dire. Ça m'a challengé et j'ai toute de suite essayé », confie celui qui est aussitôt mis tout son équipement de planche à voile en vente pour s'acheter celui du kite.

La sécurité avant tout

Avant de se lancer dans l'aventure, le duo suggère fortement de suivre une formation avec des spécialistes afin d'apprendre les règles de sécurité, les principes du vent et à se diriger. « Sinon, c'est dangereux pour toi et pour les autres », continuent les adeptes en ajoutant que la vitesse du vent idéal se situe entre 15 et 20 km/h pour un débutant.

Que ce soit sur le bassin de Chambly, sur le lac Memphrémagog ou près de l'aéroport à Beloeil, l'important est de connaître ce qui est en dessous du terrain où l'on virevolte au gré du vent.

« Il faut connaître la place et s'informer des endroits dangereux. Rester loin des arbres, des poteaux, des clôtures », affirme le couple qui a voyagé jusqu'aux îles de la Madeleine, à Cuba, au Mexique pour pratiquer leur sport favori.

Côté équipement, il coûte environ 500 $ minimum pour une planche tandis que la voile se situe à au moins 600 $ et le harnais entre 30 et 100 $.