Cowboy des temps modernes
Par Claudy Laplante-St-Jean
Né sur un ranch au Nouveau-Brunswick, montant à cheval depuis l'âge de 10 ans, puis ayant peaufiné l'art du dressage au Texas et en Italie, Matthew Hudson est maintenant un cowboy bien établi dans la région. Voyageant beaucoup, le cavalier de Marieville continue de faire sa marque dans le monde du reining, une technique de dressage western pour laquelle il s'est vu décerner le prix de la Relève de l'année par la National Reining Horse Association.
Vêtu de son chapeau et de ses bottes de cowboy, de sa chemise à manches longues et de jeans, le code vestimentaire requis en compétition, l'homme de 25 ans a fait découvrir au Journal sa passion pour ses 23 protégés à crinière, à la Ferme équestre Excalibur, à Saint-Basile-le-Grand, où il agit comme entraîneur spécialisé dans cette technique.
« Il y a huit figures imposées que l'on doit exécuter comme l'arrêt en glissade, des cercles, des vrilles, des changements de pieds, des voltefaces », lance d'emblée le Marievillois d'adoption, à propos de la seule discipline en équitation western reconnue par la Fédération équestre internationale et également inscrite aux Jeux équestres mondiaux.
Celui-ci ajoute que chacune des manœuvres est notée par des juges. « Le plus dur, c'est de garder le cheval physiquement et mentalement stable. J'essaie de faire du mieux que je peux. Ma philosophie, contrairement aux autres entraîneurs, c'est de m'adapter au cheval et non le contraire. Tous les chevaux ont une limite, j'essaie de m'en approcher le plus possible sans la dépasser avec chacun d'eux. Ce sont comme des humains pour moi », continue le passionné.
Sur la route
Une autre des difficultés est le voyagement, puisque la majorité des compétitions se déroulent en territoire américain, là où est né ce sport. « C'est important de bien prendre soin des chevaux. Il faut adapter leur nourriture, les préparer au changement de température, prendre du temps pour se reposer, etc. », confie celui qui revient tout juste d'une expédition à Houston, au Texas.
D'ailleurs, Matthew a travaillé un an dans cet état du sud des États-Unis pour acquérir une bonne technique de travail avant d'être engagé comme entraîneur en Italie pendant quatre ans.
« J'ai quitté le Canada pour les États-Unis parce que l'art du reining, c'est là. Il y a peu d'endroits au Canada où on a la même qualité de chevaux. Avant qu'on me fasse l'offre à la Ferme Excalibur, je ne croyais jamais revenir au Canada », indique celui qui apprécie beaucoup l'équipe avec laquelle il travaille sur la Rive-Sud.
Plusieurs distinctions
Depuis son arrivée dans la région en 2010, M. Hudson rafle tout son sur passage. Il a été lauréat du prix Entraîneur FEQ remis par l’Association québécoise de reining en 2011 et en 2012.
Il a récemment reçu le titre « NRHA Professional Up-And-Coming Trainer of the Year », le 26 avril en plus de terminer dans le top 20 des meilleurs cavaliers.
« Je suis vraiment fier. C'est tout un honneur. En même temps, ça me rend plus motivé et ça me donne le goût de toujours m'améliorer. On ne peut jamais être assez bon », conclut celui qui rêve de gagner la NRHA Furturity, la compétition la plus prestigieuse.
Le cowboy des temps modernes recevra son prix le 27 juin dans le cadre du banquet de la National Reining Horse Association qui se tiendra à Oklahoma.
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