Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Une leçon de passion

durée 00h00
31 mars 2014
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Claudy Laplante-St-Jean

Extrêmement timide et très loin d'être un sportif accompli, à l'adolescence, jamais Luc Brodeur-Jourdain n'aurait pensé devenir joueur professionnel de football un jour. Le centre offensif, qui évolue depuis six ans avec les Alouettes de Montréal, a raconté avec passion son cheminement personnel aux élèves de l'école secondaire Paul-Germain-Ostiguy à Saint-Césaire, le 27 mars.

«Au Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, les gars de l'école de foot se renseignaient. As-tu déjà joué au foot ? Non. Est-ce que tu t'entraînes ? Non. Quand tu es fâché, arraches-tu des murs ? Non !», a raconté celui qui pesait 318 livres et qui fumait à l'époque.

Luc Brodeur-Jourdain était plutôt du genre à écrire des paroles de chansons et à jouer de la musique. Loin du joueur de football qui donne des coups de casque !

C'est d'ailleurs la musique, sa première grande passion, qui l'a aidé à sortir de sa carapace. «Plus jeune, j'étais très timide et renfermé. J'ai fait neuf écoles primaires différentes. J'avais une carapace pour ne pas me faire d'amis parce que je savais que j'en irais», a confié celui qui était présent en raison du programme Ensemble à l'école des Alouettes.

Celui-ci a ajouté que c'est en jouant ses chansons dans des partys qu'il a réussi à se bâtir une confiance et à communiquer avec les autres, en plus de vouloir s'améliorer continuellement.

La seule raison pour laquelle le grand gaillard s'est retrouvé sur le terrain, c'est parce qu'un ami, trop gêné pour participer à un entraînement seul, lui a demandé de l'accompagner.

Bien qu'il ait perdu la très grande majorité de ses matchs au Cégep, il a toujours gardé la tête haute. «Je suis arrivé à me démarquer. Même si on perdait et qu'on n'avait aucune chance de gagner, je continuais à courir sur le terrain. Une école, c'est exactement comme une équipe de football. C'est votre choix si vous voulez vous démarquer, réussir ou non», a indiqué le conférencier, qui a ensuite joué cinq ans avec le Rouge et Or de Laval.

De petits buts

Le numéro 58 des Alouettes a conseillé à son public attentif de se fixer de petits buts qui modifieront leur vie au quotidien. Dans son cas, la clé de la réussite est passée par la modification de son alimentation, son entraînement, la gestion de son temps ainsi que les sacrifices à accomplir pour y arriver.

«Tous les choix que vous faites influencent sur demain. Continuez de travailler fort. Ne perdez pas votre temps et accrochez-vous à vos passions!» Luc Brodeur-Jourdain, centre offensif pour les Alouettes de Montréal

«Le moment fatidique, celui de devenir pro, je n'avais aucun contrôle là-dessus. C'était dans le cadre d'un repêchage. Si je m'étais donné seulement comme but d'être joueur professionnel, j'aurais été plus paresseux, je n'aurais pas étudié à l'école, j'aurais perdu mon temps», a expliqué l'athlète qui suggère de segmenter en étapes les buts à accomplir pour vivre son rêve.

Questions d'élèves

Regrettes-tu de ne pas avoir joué au football plus tôt ?

«Chaque fois que je visite une école primaire ou secondaire où il y a du football, oui. C'est quelque chose que je ne vivrai jamais. Les vrais sentiments d'appartenance à une équipe se font au football scolaire. Quand j'étais avec le Rouge et Or de Laval, on était 60 gars à s'entraîner ensemble. Là, en attendant la saison, je le fais seul. C'est très différent.»

Combien de temps courrais-tu au début ?

«L'entraînement pour le football est différent. Ce sont des efforts de 20 à 30 secondes, de façon répétitive. Jamais un joueur un football ne va courir cinq kilomètres sur le terrain ! C'est explosif. Dynamique. On fait beaucoup d'haltérophilie. Mais je peux partir courir le soir, si je ne m'endors pas.»

Est-ce que la gang des Alouettes de Montréal est proche ?

«Durant la saison, oui. Mais pas pendant la saison morte. Plus de 50% de l'équipe est formée d'Américains. Ils retournent à la maison pendant ce temps-là. Et la grande majorité des Canadiens viennent de l'Ouest.»

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


8 février 2024

L'activité physique ne compense pas les méfaits des boissons sucrées sur le cœur

Même la pratique hebdomadaire recommandée de 150 minutes d’activité physique ne suffit pas à compenser les risques de maladies cardiovasculaires associés à la consommation de boissons sucrées, prévient une nouvelle étude menée par l'École de santé publique T. H. Chan de l'Université Harvard à laquelle a participé un chercheur de l'Université ...

5 février 2024

Bienvenue à l'ère du "cardio douillet"

La polarisation politique. Les luttes économiques. Les inégalités. Les changements climatiques. Les guerres. Dans un monde souvent meurtri, il est difficile de blâmer les gens de chercher des moyens de se calmer. Des couvertures lestées aux romans policiers «douillets», en passant par des restaurants entiers et des livres de cuisine basés sur les ...

2 octobre 2023

L'intérêt pour le sport féminin doit encore être développé au Québec, selon une étude

Même si la majorité des Québécois disent reconnaître l’importance du sport féminin, ils considèrent qu’il n’est pas suffisamment représenté dans les médias, et encore une faible partie de la population regarde des matchs disputés par des femmes : c’est ce que démontre une étude diffusée par l’Observatoire international en management du sport de ...