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Alouettes: Adams suscite de l'inquiétude; Jones joue à cache-cache

durée 11h05
4 juin 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Temps de lecture   :  

4 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

MONTRÉAL — Vernon Adams fils n'a pas tout à fait rassuré les partisans des Alouettes de Montréal à sa première sortie en près d'un an, tandis que l'entraîneur-chef, Khari Jones, a joué une mauvaise partie de cache-cache avec les journalistes au sujet de son quart partant jeudi, à Calgary.

«C’est à Khari et aux entraîneurs de décider, a diplomatiquement répondu Adams vendredi. Peu importe ce qu’ils décideront, je vais me présenter au boulot tous les jours et donner mon 100%.

«Personne ne m’a dit que j’allais commencer l’année, mais c’est mon impression, a-t-il dit plus tard. Je ne sais pas comment répondre à cela. Tous les quarts veulent être le partant. Si vous ne le voulez pas, que faites-vous ici?»

Tout le monde sait qu'Adams sera derrière le centre pour lancer la saison face aux Stampeders — Jones avait même déclaré à La Presse Canadienne plus tôt cette semaine qu'il n'y avait aucun doute quant à l'identité de son quart no1 —, mais l'entraîneur a tout de même voulu entretenir le faux suspense.

«Je sais pas mal qui sera mon partant, mais je ne vais pas l’annoncer maintenant», a-t-il dit à la suite de la victoire in extremis de 27-26 des siens, vendredi, dans le dernier match préparatoire de la saison face au Rouge et Noir d'Ottawa.

Vers la fin de son point de presse, quand les journalistes ont demandé si toute l'équipe d'entraîneurs était au même diapason au sujet des quarts, Jones a fait preuve pour une très, très rare fois d'impatience en répondant à la question.

«Tout le monde est sur la même longueur d'onde. Nous le serons, car il sera notre partant. Je sais que vous aimez faire toute une histoire avec ça, mais celui qui sera le partant sera la partant. Vous choisissez quelqu’un et vous vous rangez derrière lui.»

Pourtant, ces questions étaient légitimes. Jones n'a complété que six de ses 12 passes et trois de ses quatre derniers lancers se sont retrouvés dans les mains de l'adversaire.

«Je suis très critique envers moi-même. J’espère que sur les films, nous allons vois les petites choses à corriger, a déclaré Adams. Mais au bout du compte, je dois mieux protéger le ballon.»

«Je vais regarder les films et m’assurer que j’ai bien vu ce que j’ai vu, a noté Jones. J’ai trouvé qu’il avait fait de très bonnes choses, particulièrement sur la première série. Il y a eu bien sûr des choses qui ne sont pas allés dans le même sens. Je ne crois pas que ce soit entièrement sa faute, mais ça retombe sur ses épaules, car il est le quart-arrière.»

Trevor Harris, son second, a aussi été ordinaire. Il a commencé sa soirée en lançant la quatrième interception des locaux. Il n'a complété que trois passes sur sept.

En fait, le meilleur quart des Alouettes vendredi a été Davis Alexander, qui a complété neuf de ses 13 passes pour 127 verges et orchestré la remontée victorieuse avec moins de deux minutes à jouer.

Gowanlock et Richards attirent l'attention

Tout n'a pas été négatif dans cette rencontre, comme le jeu de Brock Gowanlock et de premier choix au dernier repêchage, Tyrell Richards.

Gowanlock a particulièrement été étincelant, avec un échappé recouvré, trois sacs et trois plaqués. Le choix de huitième tour en 2020 n'a toutefois pas voulu prendre le mérite, mais souhaite qu'on l'ait remarqué.

«C’est un jeu d’équipe. Sur l’échappé recouvré, c’est Tyrell Richards qui fait tout le travail avec un plaqué spectaculaire sur le quart, a fait remarquer l'ailier défensif. Je passais par là et le ballon m’est littéralement tombé dans les mains. Sur mon premier sac, le quart adverse se retrouvait dans les bras de deux de mes coéquipiers avant de se sauver et de passer sur mon chemin.

«J’espère en avoir fait suffisamment pour m’avoir fait une place. Il n’y a nulle part ailleurs dans cette ligue et au monde où je voudrais jouer. (...) Ce n’est pas moi qui a le dernier mot. Ce sera aux entraîneurs de décider. Mais c’est clair que j’espère avoir fait ma place.»

«Parlez-moi d’un gars qui collait au ballon. Il devinait les comptes, c’était beau à voir, l'a louangé Jones. C’est ce qu’on voulait voir.

«Il était un peu secoué pendant le camp, alors on ne l’avait pas vu tant que ça. En même temps, il y a des choses qu’on ne veut pas voir pendant le camp, comme des joueurs défensifs qui chargent nos quarts! Les joueurs de ligne défensive sont ceux qui peuvent le moins se démarquer dans un camp, car je passe mon temps à leur dire de calmer leurs ardeurs et de faire attention à nos quarts.»

Quant à Richards, il a été utilisé à profusion au sein des unités spéciales et aussi en défense. Son sac face à Tyrie Adams a littéralement soulevé les partisans réunis au stade Percival-Molson et provoqué l'échappé recouvré par Gowanlock.

«Quel jeu! Ottawa avait le vent dans les voiles et bougeait bien le ballon. Ce jeu a mis fin à cela. On a eu tellement de revirements contre nous, ça faisait du bien d’en avoir un en notre faveur.»

Jones et les Alouettes arrêteront leurs choix dans les prochains jours.

Frédéric Daigle, La Presse Canadienne