L'aide médicale à mourir cause des inquiétudes chez les anciens combattants

OTTAWA — Des révélations voulant que d’anciens combattants aient reçu une offre d'aide médicale à mourir laissent croire que le gouvernement fédéral aurait l'intention de modifier sa loi pour y inclure les maladies et les handicaps d'ordre psychiatriques.

En 2016, une loi fédérale a été adoptée au Canada pour permettre aux personnes qui souffrent d'une maladie, d'un problème de santé ou d'une incapacité graves et incurables de demander l'aide médicale à mourir.

Le gouvernement compte présenter des modifications en mars afin d'y inclure les gens souffrant de problèmes de maladie mentale.

Les intentions gouvernementales ont soulevé les inquiétudes chez des psychiatres de l'ensemble du pays. Selon eux, le Canada n'y est pas prêt.

Certaines organisations qui procurent de l'aide psychiatrique aux anciens combattants montent elles aussi aux barricades après que le ministère des Anciens Combattants eut confirmé qu'un de ses employés avait parlé d'aide médicale à mourir à quatre personnes.

Ces organisations soutiennent que le gouvernement devrait investir plus d'argent dans les soins aux anciens combattants, dont certains attendent d’en recevoir depuis plusieurs mois et même des années, plutôt que de les aider à mettre un terme à leurs jours.

Le premier ministre fédéral Justin Trudeau a déclaré vendredi que le gouvernement veut établir un juste équilibre entre l'accès à l'aide à mourir et la protection des Canadiens vulnérables, notamment les anciens combattants.

La Presse Canadienne