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Les choses ont changé au GPC depuis 2019; Verstappen est gonflé à bloc

durée 15h23
17 juin 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Temps de lecture   :  

4 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

MONTRÉAL — Les choses ont bien changé depuis le dernier Grand Prix de Formule 1 du Canada en 2019. 

Il y a trois ans, une pénalité de cinq secondes à Sebastian Vettel, alors chez Ferrari, pour avoir court-circuité une chicane, avait pavé la voie à la victoire de son éternel rival chez Mercedes, Lewis Hamilton. 

Furieux de la décision des commissaires, Vettel n’avait pas stationné sa monoplace à côté de celle de Hamilton près des paddocks. Il avait plutôt exprimé son mécontentement en déplaçant le panneau orné du chiffre 1 à l’endroit où devait se trouver sa voiture et en posant devant celle de Hamilton le panneau portant le numéro 2.

«J'ai gagné la dernière course ici, du moins c'est ce que je crois, a déclaré à la blague Vettel vendredi matin. Non, honnêtement, j'ai tourné la page là-dessus.»

Hamilton avait ensuite filé vers la conquête de son sixième championnat du monde, qu'il a étoffé davantage l'année suivante. Le Britannique a d'ailleurs rappelé le lien particulier qui le lie à Montréal. 

«C'est toujours spécial d'être ici à Montréal. C'est bien de revoir les gens, de ressentir l'énergie de la ville. Je me souviens de ma première course ici, de ma première victoire et de ma première pole position ici en 2007, donc c'est toujours spécial de revenir ici. Cette piste est formidable, et j'espère simplement que ma voiture se comportera mieux cette fois-ci», a résumé Hamilton, en référence aux problèmes de «marsouinage» actuels de la Mercedes. 

Trois ans plus tard, les deux pilotes sont de retour au circuit Gilles-Villeneuve dans des situations bien différentes. 

Vettel, maintenant chez Aston Martin aux côtés du Québécois Lance Stroll, tourne en milieu de peloton. 

«La voiture progresse; nous la comprenons davantage, et avons une meilleure idée des réglages nécessaires pour exploiter son plein potentiel. Mais ça reste très serré en milieu de peloton», a dit l'Allemand, quadruple champion du monde. 

La lutte pour le titre se dessine maintenant entre le pilote Red Bull Max Verstappen, champion du monde en titre et actuel meneur au classement général, son coéquipier Sergio Perez, et le pilote Ferrari Charles Leclerc. 

Le Néerlandais a abordé le Grand Prix du Canada gonflé à bloc, après avoir signé quatre victoires lors des cinq dernières courses. Il est toutefois demeuré prudent sur ses attentes pour le week-end. 

«Nous venons de connaître quelques bonnes courses, mais la saison est encore longue. Cependant, des choses inattendues peuvent se produire, comme on l'a vu lors des dernières courses (avec les abandons chez Ferrari, à Bakou). Il va falloir qu'on travaille sur nos performances en qualifications — nous n'avons toujours pas trouvé les bons réglages pour décrocher régulièrement la position de tête. Et c'est toujours plus facile lorsqu'on s'élance de l'avant du peloton pendant la course», a expliqué Verstappen. 

Les pilotes Red Bull comptent donc profiter des ennuis qui affligent présentement la 'Scuderia', après que Leclerc eut notamment été victime de deux abandons au cours des trois dernières courses.

Ce qu'a fait Verstappen vendredi.

Verstappen, le plus rapide

Le Néerlandais a fait fi des bourrasques qui ont balayé le circuit, sous un ciel nuageux, et signé le meilleur temps de la première séance d'essais libres en une minute et 15,158 secondes. 

Le pilote Ferrari Carlos Sainz fils lui a concédé 0,246 seconde en deuxième place, tandis que le pilote Alpine Fernando Alonso a causé la surprise en s'adjugeant la troisième position à 0,373.

Perez et Leclerc ont complété le top-5, dans l'ordre. 

Pour sa part, Stroll a testé de nouvelles composantes à l'aileron arrière et signé le septième temps, à 0,719 seconde de Verstappen. Hamilton a enregistré le huitième chrono, devant Vettel. 

Le Torontois Nicholas Latifi, a abouti au 19e rang au volant de sa Williams. 

La séance a été marquée par la surchauffe du frein avant droit de la voiture Alpine d'Esteban Ocon, le forçant à rentrer aux puits d'urgence après seulement trois tours. L'équipe française a indiqué qu'un débris, probablement un bout de tissu, s'était retrouvé coincé dans l'engrenage. 

Le Japonais Yuki Tsunoda a quant à lui effleuré un muret de sécurité à la sortie d'un virage dans la dernière portion de la séance, sans provoquer de véritables dégâts à son Alpha Tauri. Tsunoda devra néanmoins partir en queue de peloton dimanche, puisque son équipe a procédé à un changement de moteur en vue du week-end. 

Une deuxième séance d'essais libres aura lieu plus tard vendredi, suivie d'une troisième samedi matin et des qualifications en après-midi.

Leclerc et Sainz devront en profiter pour rehausser leur niveau de performance, et ils en sont bien conscients. Le Monégasque s'est adjugé la position de tête à l'issue des quatre dernières séances de qualifications, mais chaque fois la victoire lui a échappé le lendemain. 

Une tendance qui devra changer, sinon Red Bull pourrait se forger une avance bientôt insurmontable et filer seule vers la conquête du championnat. 

Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse Canadienne