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Stimuler la construction d’habitations durables

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27 juin 2011
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Par Hélène Ruel

Un nouveau programme visant à stimuler la construction d’habitations durables sur son territoire a été lancé en grand à Victoriaville. Un programme qui lui est exclusif, unique au Québec… et qui pourrait s’exporter facilement dans d’autres municipalités.

Tant le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Pierre Arcand, que le président-directeur général de l’Association provinciale des constructeurs d’habitation du Québec (APCHQ), Jean-Pierre Sirard, le président de l’Ordre des architectes du Québec, André Bourassa que le président du caucus des cités régionales de l’UMQ et maire de Thetford Mines, Luc Berthold ont félicité la Ville de Victoriaville.

Le ministre Arcand a expliqué qu’une habitation durable comportait des avantages, pas seulement au plan environnemental, mais aussi au plan de la santé. Même si elle coûte plus cher au moment de la construction, elle génère des économies au fil des années, selon lui.

300 000 $ par année

Ce programme vise à encourager, d’une aide financière, la construction de maisons plus «vertes», qu’il s’agisse d’une habitation unifamiliale (cottage), d’un logement dans un immeuble ou d’un condominium. Annuellement, la Ville a réservé une enveloppe de 300 000 $ (1,5 million $ pendant 5 ans) pour ce programme que le maire Alain Rayes, qualifie de «simple et accessible».

Il n’est, pour l’instant, applicable qu’aux nouvelles habitations (le programme est cependant rétroactif au 1er janvier), mais pourra s’élargir, un jour, aux travaux de rénovation d’une maison existante. «Il fallait commencer quelque part, a dit le maire. On pose la première brique!».

Le concept pourra se moduler au fur et à mesure de l’évolution des technologies. Des pourparlers seraient également en cours avec la Société d’habitation du Québec pour stimuler le logement social plus vert, a confié l’architecte André Bourassa.

Trois niveaux de certification

Le programme prévoit trois niveaux d’attestation, la classification 3, 4 ou 5 étoiles, attribuée selon le nombre de points obtenus pour des éléments ou des technologies qui font de sa propriété une résidence plus écologique et écoénergétique.

Par exemple, une habitation classée 5 étoiles (ayant obtenu entre 150 et 200 points) pourrait se traduire, pour un propriétaire, par une subvention de 8 000 $, le montant maximal.

La conception et l’innovation, le choix du site, les matériaux de construction, la gestion efficace de l’eau, les mesures d’économie d’énergie, même l’accessibilité universelle constituent autant d’aspects à considérer. Une habitation durable, c’est aussi, celle qui, un jour, pourrait abriter une personne à mobilité réduite.

La Ville a élaboré une grille détaillée de tout ce qui peut contribuer à construire une habitation plus durable (que l’on trouvera au www.habitationdurable.com).

Par exemple, un bâtiment sans sous-sol, dont la charpente est en bois, dont la superficie de vitrage est davantage orientée vers le sud, raccordée aux systèmes d’aqueduc et d’égout et munie d’un système de récupération des eaux grises «gagne» déjà plus de points.

Le maire Rayes a précisé que l’aide financière de la Ville pouvait s’additionner à celle accordée en vertu d’autres programmes, ceux d’Hydro-Québec, de Novoclimat, par exemple.

Certes, dans le monde de la construction, il existe déjà des certifications, comme LEEDS. «Ce qu’on souhaitait, c’est que tous les citoyens puissent avoir accès à notre programme sans devoir débourser de l’argent pour une certification», a précisé le maire.

Le directeur général, Martin Lessard, a souligné qu’il en coûte parfois plus cher de construire plus «vert». Le programme victoriavillois compense en partie ces écarts. Il a estimé qu’il en coûtait de 6 000 $ à 8 000 $ de plus pour bâtir une maison «3 étoiles», le programme d'aide pouvant compenser près de 50% de la facture supplémentaire (3 000 $).

Le PDG de l’APCHQ, Jean-Pierre Sirard a dit que le programme victoriavillois était remarquable à deux titres. Parce qu’il considère un ensemble complet de ce qui fait qu’une habitation est durable (l’économie d’énergie et la réduction de l’impact environnemental) et qu’il s’assortit d’une grille… un aide-mémoire d’une foule d’éléments.

Trop souvent a-t-il dit, des municipalités recourent au concept de développement durable pour soutirer plus de taxes à leurs contribuables. Il a donné l’exemple de la taxe sur le carbone adoptée par un arrondissement montréalais.

Ce nouveau programme paraît plaire aux entrepreneurs et fournisseurs, si l’on en croit l'homme d'affaires, Gabriel Gagnon, ex-entrepreneur en construction et maintenant fournisseur de fenêtres. Ce genre de programme (comme LEEDS, Novoclimat) «dérange» le monde des entrepreneurs, dit-il. Les gens de la construction travaillent selon des traditions bien établies, alors que les consommateurs sont de plus en plus informés, en quête de produits plus durables, a-t-il commenté. Il conçoit ce programme comme un nouvel outil de travail, qui poussera le monde de la construction à rehausser ses normes.

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