Inaugurée en 2010, la Ferme Guyon offre une grande variété de plantes indigènes et de produits québécois. Bien plus qu'un centre horticole, la Ferme Guyon tente de redonner les lettres de noblesse au patrimoine québécois. Un véritable petit paradis à Chambly !

Située au croisement de l'autoroute 10 et de l'autoroute 35, la Ferme Guyon avait attiré tous les regards lors de sa création en 2010. Inspiré de plusieurs projets horticoles et de fermes pédagogiques existant en Europe, le projet d'André Dion et de ces fils Jean-François et Sébastien se veut extrêmement éducatif. « En France, les fermes pédagogiques sont une des activités touristiques les plus importantes. À Paris, 14 à 15 % des jeunes n'ont jamais vu de vache », explique-t-il.

Plus près de chez nous, la Ferme Guyon tente d'inculper aux plus jeunes les valeurs de la terre. « Lorsqu'on demande aux enfants d'où proviennent les fromages et le beurre, ils nous répondent : de l'épicerie ou du dépanneur! », lance M. Dion. Les activités de la ferme pédagogique sont là pour expliquer aux enfants le fonctionnement primaire d'une ferme d'élevage et la nature des aliments produits par celle-ci.

Toujours dans l'optique éducative, la papillonnerie est un endroit unique dans lequel vous pourrez découvrir plusieurs espèces de papillons. Dans ce magnifique jardin, une centaine d'insectes ailés volent autour de nous, se posant même un instant sur la tête des enfants. « On veut refaire ce qu'une ferme était avant. On ne détruisait pas tous les insectes et c'est l'importance de ceux-ci que nous voulons montrer aux enfants », souligne M. Dion. En plus de donner un attrait touristique au projet, la papillonnerie est très éducative.

Le rêve de l'horticulture

Fondateur et dirigeant d'Unibroue Inc. et ancien Président directeur général du Groupe RONA, André Dion réalise aujourd'hui un de ces rêves. « Durant mon séjour chez Rona, j'ai fait l'acquisition de Botanix, explique-t-il. Je les voyais tellement heureux à travailler dans leur endroit, que je voulais un jour faire ça. » Le projet de la Ferme Guyon a donc germé durant des années dans la tête de M. Dion.

La Ferme Guyon tente de promouvoir le marché local. Étant souvent d'une meilleure qualité, le produit d'ici correspond mieux au climat québécois, explique le propriétaire. « Il y a moins de chance que le produit d'ici soit assujetti aux maladies et à la moisissure, puisque son cycle de développement est complété sur place et non durant le transport. »

Soucieuse de la qualité de son produit, la Ferme Guyon mise beaucoup sur les plantes québécoises et canadiennes. « Les plantes indigènes sont habituées à se défendre contre les maladies d'ici, affirme André Dion. Souvent, elles peuvent devenir des plantes complices dans votre jardin. Ayant moins besoin de soins que les plantes exotiques, elles nécessitent l'utilisation de moins d'engrais et de pesticides. » Comme quoi le retour à la terre peut être bon aussi pour l'environnement.