Tombée de rideau pour Michel Paquin
Par Claudy Laplante-St-Jean
Avant de s’exiler à Villeroy pour ouvrir un théâtre dans un ancien presbytère, - son idéal pour une retraite bien méritée -, Michel Paquin signe une toute dernière mise en scène au Café-théâtre de Chambly, son bébé né il y a 25 ans. Entretien avec un passionné de culture bien de chez nous.
Avec quelque 75 mises en scène derrière la cravate, le directeur artistique avoue avoir un penchant pour sa prochaine réalisation, la Veuve noire, un suspens policier tragi-comique d’André Bonsang.
« On a poussé notre équipe de comédiens à des extrêmes au niveau des personnages. L’ambiance est lourde, tragique, inquiétante, mais aussi comique. Il faut respecter les quatre ingrédients », explique M. Paquin.
La Veuve noire présente l’histoire de Catherine, une femme qui a perdu son mari un an auparavant et qui souhaite percer le mystère de sa mort. Elle réunit plusieurs personnes ayant gravité autour de son bien-aimé au courant d’une soirée afin de découvrir la vérité. Au menu : ambiance insolite de peur et d’angoisse mélangée à un comique de situation avec un cuisinier curé, une domestique pleine d’élans poétiques, deux voisins marqués, une marionnette et bien plus encore.
« Ça fait six mois qu’on travaille là-dessus. J’aime tellement ça que je me prends au jeu ! », confie celui qui prend aussi sa retraite de l’enseignement au secondaire.
Les billets sont en vente au coût de 13 $ pour le spectacle et 31 $ pour le forfait souper-théâtre le 16 juin, au 450 447-2953 ou au [email protected]. La pièce sera jouée du jeudi au samedi à 20 h, jusqu'au 30 juin.
Un quart de siècle de souvenirs
Il y a 25 ans, Michel Paquin débarquait à Chambly avec sa valise et son désir de fonder un théâtre. « C’était une idée en l’air. Je n’avais pas de comédiens ni de local », se rappelle-t-il.
Le premier été, ses acolytes et lui ont joué cinq pièces différentes. « On changeait de pièces chaque soir ! On a fait ça pendant trois ans », rigole-t-il.
En un quart de décennie, la culture a beaucoup évolué à Chambly. « À l’époque, j’ai demandé au Service des Loisirs une salle pour faire de l’improvisation avec mes élèves. Le responsable m’a fait répéter trois, quatre fois ce que c’était », conclut le passionné avec nostalgie.
Michel Paquin en express
Meilleure pièce qu’il ait monté : « C’était avant la guerre à l’Anse à Gilles de Marie Laberge. C’était en 1993. Ce spectacle-là m’a marqué. »
Celle dont il est le moins fier : « Il y en a ? Non, je ne m’en souviens pas ! Même avec des textes plus faibles, on réussissait à faire de belles choses. »
Une pièce qu’il aimerait mettre en scène : « Charbonneau et le Chef de John Thomas McDonough. J’en rêve depuis 35 ans ! C’est une pièce qui nécessite 19 personnages. »
La meilleure pièce qu’il a écrite : « L’adaptation de Le crime de L’Orient-Express d’Agatha Christie. »
Le meilleur comédien avec qui il a travaillé : Marjolaine Quintal.
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