Le Richelois Robert Mitchell derrière les barreaux
Par Yves Bélanger
Un résidant de Richelieu, Robert Mitchell, 51 ans, a été arrêté mardi dernier par les agents de la Sûreté du Québec (SQ) après avoir proféré, sur les ondes d'une station de radio de Québec, des menaces de mort contre le premier ministre du Québec, Jean Charest, et d'autres menaces envers le député de Chambly, Bertrand St-Arnaud.
C'est sur les ondes de la radio 93,3 FM, au cours de l'émission de Louis Lacroix, que l'homme a lancé ses menaces en racontant les problèmes qu'il vit à la suite d'une querelle familiale. Il prétend ne pas réussir à obtenir justice devant les tribunaux.
Selon le quotidien Le Soleil, dans les extraits audio de la station, on peut entendre quelques propos tenus par le Richelois « Ce sont des menaces de mort ou de représailles contre Jean Charest, le tyran en chef. Je vais le tuer, l'ultime responsable de cette tyrannie sans recours. » Par la suite, Mitchell a menacé de se rendre au bureau du député de Chambly, Bertrand St-Arnaud. « Je n'ai pas d'armes à feu, ça, c'est sûr. J'ai sûrement un bat, j'ai sûrement une arme blanche dans le tiroir. Mais mon but ce n'est pas ça, ce n'est pas de blesser personne. Je vais peut-être briser une couple d'ordinateurs, par exemple. »
L'animateur Louis Lacroix a joint la police. Le suspect a été arrêté en début d'après-midi chez lui, à Richelieu. Il a été transféré aux agents de la SQ à Québec.
Une protection efficace
Du côté du bureau de comté du député St-Arnaud, on a préféré ne pas commenter cette mésaventure en raison des démarches judiciaires actuellement en cours. Diane Godin, attachée politique du bureau de Chambly, assure toutefois que dès que les menaces ont été proférées en ondes par le résidant de Richelieu, la protection de l'équipe locale du député a été assurée par les policiers.
Il plaide non coupable
Mitchell a plaidé non coupable aux chefs d'accusation portés contre lui. Selon Le Soleil, en 2005, Mitchell avait été reconnu coupable de harcèlement criminel à l'endroit de sa mère, à la suite d'une querelle avec ses frères à propos de travaux de rénovation dans un immeuble de logements de Charny. Il tente depuis de faire renverser ce jugement, sans succès. La Cour supérieure avait maintenu le verdict initial et rejeté sa requête en appel. Par la suite, Mitchell a même tenté de porter sa cause, sans avocat, jusqu'à la Cour suprême, qui a toutefois refusé de l'entendre, en 2009.
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