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Toujours victime des vandales

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9 avril 2013
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Par Claudy Laplante-St-Jean

Alors que la Bennett Fleet pourrait bientôt connaître une deuxième vie avec sa transformation en condominiums, les vandales continuent de s'acharner sur l'usine centenaire de Chambly. Moins d'un mois après l'incendie qui a ravagé l'une de ses annexes, on peut déjà apercevoir des graffitis sur les planches de bois clouées pour sécuriser les lieux, comme l'a constaté le Chambly Express.ca lors d'une visite avec le propriétaire.

Gilles Lussier a confirmé au Journal que les négociations pour vendre l'usine avançaient bien. « C'est un emplacement exceptionnel pour les condominiums, entre la rivière Richelieu et le canal », explique le propriétaire de la bâtisse crée en 1912 en ajoutant toutefois qu'il était impossible d'en dire plus pour l'instant. Selon sa fiche immobilière, la Bennett Fleet est à vendre au coût de 4,2 M $.

De son côté, le maire de Chambly, Denis Lavoie, expliquait, au début de l'année, dans son discours devant la Chambre d'industrie et de commerce du bassin de Chambly que le développement de la Bennett était un projet important et à suivre pour 2013.

« Nous aimerions que la Bennett redevienne un milieu de vie. Je m’intéresse au dossier, même si ce n’est pas nous qui le pilotons. Ce n’est jamais intéressant d’avoir un immeuble de cette qualité inoccupé quand il a du potentiel, ajoute-t-il. En tant que maire, mon leitmotiv c’est que le potentiel de développement soit en action. Nous voulons que ce soit un milieu de vie. »

Des souliers au carton

En attendant, les opérations continuent dans la manufacture qui a déjà accueilli quelque 400 employés à l'époque des bonnes années de la chaussure, il y a des décennies, alors qu'on y fabriquait des lacets, de semelles, de talons et autres éléments.

Les quatre employés travaillant maintenant à l'usine, dont M. Lussier, achètent du carton du Mexique, de la Chine et de l'Italie, puis le distribuent aux États-Unis, au Chili et en République dominicaine, entre autres. Ils peuvent aussi transformer le carton avant son exportation en le découpant pour diverses industries, dont celle des cercueils.

« On a un chiffre d'affaires d'un million. Avant, c'était plutôt de 8 M $ », indique le responsable en parlant de 2007, année où le locataire de l'usine, Bennett Fleet Chambly inc, a fait faillite en raison du taux de change. M. Lussier a alors acheté les actifs.

Un évènement prévisible

Malgré le fait que l'usine ne soit pas abandonnée, le peu de véhicules et d'employés sur place incite les vandales à venir squatter l'usine située au coin du boulevard Périgny et de l'avenue Bourgogne.

Le propriétaire craignait qu'un événement comme l'incendie du 13 mars se produise, particulièrement dans l'annexe qui a été dévorée par les flammes. « Ça faisait longtemps que j'avertissais les policiers que l'entrepôt était dangereux. C'était la cachette des jeunes. Il passait par la forêt à côté et se créait des brèches pour entrer », déplore-t-il.

Vitres cassées, graffitis et cie

Si l'incendie est le comble des dommages faits à l'usine, le responsable ne compte plus le nombre de vitres brisées qui ont dû être remplacées par des morceaux de contre-plaqué pour tenter d'empêcher les squatteurs de pénétrer dans l'imposante usine de briques qui se dresse aux abords du Richelieu.

« Des jeunes se sont déjà introduits dans l'usine et ont mis de l'eau sur le serveur informatique. Ils ont déjà volé pour une valeur de 5 000 à 6 000 $ », regrette-t-il.

Nombreux sont aussi les graffitis qui ornent à la fois l'intérieur et l'extérieur de la bâtisse. « Il y a un manque de surveillance évident. Tous les graffitis ne se sont pas faits en deux heures ! Ils ont opéré pendant des centaines d'heures et jamais personnes ne les a vu ? », questionne-t-il.

D'ailleurs, en visitant les lieux, on observe que la grande majorité des vitres ont été cassées et sont maintenant en contre-plaqué. Même les bureaux à l'étage, dont la plupart sont vacants, sont endommagés. Des graffitis de toutes les couleurs et de toutes sortes se partagent les murs. On retrouve aussi des trous dans le sol, vestiges des anciennes machines.

Depuis 25 ans, M. Lussier estime à 40 le nombre d'interventions que la police a du faire à l'usine. Lui-même a déjà mis la main au collet de groupes de jeunes, à deux reprises.

« Il y a plusieurs catégories de gens qui viennent ici. Il y a des jeunes curieux, des vandales et même des gens qui volent », confie celui qui s'est doté d'un système de surveillance il y a quelques mois.

« Il n'y a rien pour eux à l'intérieur. Il n'y a rien à voler. Les gens qui travaillent ici, ça les dérange. Ils ont peur d'entrer dans la bâtisse », conclut-il en lançant un message : celui de laisser son usine tranquille.

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