Obstruction visuelle et configuration en cause dans un accident mortel

Par Stéphanie Mac Farlane
L’obstruction visuelle et la configuration d’une intersection pourraient avoir joué un rôle dans une collision mortelle survenue à Sainte-Cécile-de-Milton, en août 2012 et qui a coûté la vie à une jeune femme de 17 ans, de Chambly. Le coroner adresse deux recommandations au ministère des Transports du Québec.
Valérie Roy-Chapdelaine, 17 ans, s’engageait sur la route 211 à Sainte-Cécile-de-Milton, le 23 août 2012, lorsque sa voiture a été violemment percutée par un poids lourd transportant une cargaison d’environ 25 tonnes, à l’angle du 5e rang.
À environ 100 mètres de l’intersection, le camionneur a «aperçut Mme Roy-Chapdelaine qui faisait son arrêt obligatoire. Il relâcha de manière préventive la pression de la pédale de l’accélérateur. Il appliqua ensuite les freins en voyant que Mme Roy-Chapdelaine s’engageait dans l’intersection», écrit le coroner Alexandre Crich, dans son rapport de deux pages dont GranbyExpress.com a obtenu copie.
Malgré la venue du fardier, la jeune conductrice, qui avait le droit de conduire seule depuis 13 jours, s’est engagée dans l’intersection. Le camionneur tentera alors de l’éviter en déviant dans la voie inverse. La conductrice «se serait immobilisée dans la voie de circulation nord de la route 211 avant d’accélérer à nouveau, rendant la collision entre sa voiture et le poids lourd inévitable», poursuit le coroner.
À la suite de l’impact, les deux véhicules ont quitté la route et le poids lourd est allé percuter une voiture stationnée sur un terrain privé. Sous la force de l’impact, la ceinture de sécurité de la victime a été sectionnée et la jeune fille a été éjectée de son véhicule. Ce dernier a terminé sa course sur le bord d’un fossé. À l’arrivée des ambulanciers, elle était en arrêt cardiorespiratoire. Son décès, possiblement dû à un polytraumatisme, a été constaté à son arrivée au Centre hospitalier de Granby.
Deux recommandations
L’obstruction visuelle et la configuration de l’intersection expliqueraient en partie la collision. «La configuration de l’intersection qui n’est pas à angle droit, l’obstruction visuelle entrainée par les quenouilles au sud et des arbres au nord de l’intersection et la limite de vitesse de 90 km/h furent vraisemblablement des facteurs ayant contribué à la collision», rapporte le coroner Crich. L’inexpérience de la conductrice pourrait également avoir joué un rôle.
Dans son rapport, Alexandre Crich adresse deux recommandations au ministère des Transports du Québec (MTQ). Dans un premier temps, il suggère à l’organisme gouvernemental «d’évaluer la faisabilité d’effectuer des mesures diminuant l’obstruction visuelle engendrée par la végétation aux abords de l’intersection de la route 211 et du 5e rang à Sainte-Cécile-de-Milton.» Il suggère aussi d’abaisser la limite de vitesse maximale de la route 211 aux abords de l’intersection du 5e rang.
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