La commission Charbonneau doit élargir son mandat

Par Claudy Laplante-St-Jean
La commission d'enquête publique sur la construction doit aussi se pencher sur la question de l'infiltration du crime organisé dans les corps publics, selon le député de Chambly, Bertrand St-Arnaud. Celui-ci qualifie « d'inquiétants et de très graves » les faits révélés voulant qu'un ancien dirigeant du Service de police de Montréal aurait tenté de vendre des informations à la mafia sicilienne.
« Le problème de l'infiltration de la mafia dans notre société devra être regardé par la Commission Charbonneau », a insisté le porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique, hier.
Le politicien réagissait à la suite de l'annonce d'une enquête interne au SPVM concernant un ancien policier soupçonné d'avoir voulu monnayer une liste contentant les noms et les codes confidentiels de milliers d'informateurs issus du monde criminel à la mafia.
« La confiance du public est ébranlée. Cette nouvelle n'a rien pour rassurer les Québécois, eux qui ont appris au cours des derniers mois que le domaine de la construction et du fisc avaient vraisemblablement été infiltrés par la mafia. Est-ce que la police serait la prochaine cible du crime organisé », a-t-il questionné.
En plus de s'interroger sur les actions prises par le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, le péquiste exige de celui-ci qu'il intervienne afin qu'une telle situation ne se reproduise plus.
« Le ministre doit envoyer un message clair aux principaux corps policiers de resserrer les contrôles. Cette histoire-là remonte en avril dernier. J'espère que le ministre ne l'a pas apprise aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il a fait pour colmaté la brèche ? Il n'est pas normal qu'une personne ait accès à une liste de 2 000 informations de police », a questionné M. St-Arnaud.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.