Tétreault, Grégoire et Ricard, indépendants

Par Claudy Laplante-St-Jean
Jusqu'aux prochaines élections, Denise Grégoire, Richard Tétreault et Luc Ricard siègeront désormais à titre d'indépendants au conseil municipal de Chambly. Les trois conseillers ont confirmé que la dissolution de leur ancien parti d'opposition, le Parti municipal Chambly, a été demandée officiellement au Directeur général des élections du Québec (DGE).
« Soyez rassuré, notre désir profond, c'est de bien servir les citoyens. Le fait d'être indépendant nous donne plus d'autonomie et de liberté. Le maire répond bien à nos demandes », a lancé d'entrée de jeu Luc Ricard, conseiller au district Antoine-Louis-Fréchette et ancien chef du Parti municipal Chambly, mardi après-midi, en conférence de presse.
Celui-ci a ajouté qu'au fil des années, il a voulu offrir une opinion la plus juste possible, mais qu'en faisant partie d'une organisation, il devait suivre la politique des membres. «C'est préférable de travailler indépendamment », a-t-il précisé.
De son côté, Richard Tétreault, représentant du district de la Petite Rivière, a été le premier à vouloir démissionner du parti, en décembre dernier. « Je me suis présenté en équipe, j'ai travaillé en équipe. En tant qu'indépendant, je vais travailler avec l'équipe en place. La meilleure façon d'être à l'aise avec mes décisions, c'est d'être indépendant », a-t-il affirmé.
Quant à Denise Grégoire, du district du Canton, celle-ci a indiqué qu'elle avait pris sa décision dans une perspective de mieux servir les citoyens. « J'aime garder mon indépendance et ma libre expression en mettant de côté la partisanerie. Avec ce qui ce passe dans le milieu municipal, être indépendant, c'est une nouvelle ère de changement. Les candidats sont capables de travailler en concertation et non pas avec de la partisanerie et de la discorde», a-t-elle indiqué en soulignant qu'historiquement Chambly avait toujours eu des candidats indépendants.
Dissolution demandée
Une demande de dissolution officielle du Parti municipal Chambly a été faite officiellement au DGE. Les élus sont toujours en attente d'une réponse de celui-ci quant à la disparition de l'organisation créée en 1999.
« La base militante s'essoufflait depuis deux ans. Il y avait un désintéressement. On n'avait plus quorum dans nos assemblées et on ne recevait plus de téléphones. Il n'y avait pas de relève », a expliqué M. Ricard en ajoutant que comme chef, il ne pouvait pas aller plus loin.
« L'exécutif pouvait prendre la décision de dissoudre le parti, ce qu'on a fait. Sinon, on aurait convoqué une assemblée et on aurait réélu nos remplaçants, mais nous n'avons pas de membre », a continué Mme Grégoire.
Prochain mandat
S'ils sont présentement indépendants, Mme Grégoire et M. Tétreault n'ont toutefois pas voulu donner préciser sous quelle bannière ils se présenteraient pour les prochaines élections.
« Pour les six derniers mois, on est indépendants, mais ça ne veut pas dire qu'on va s'allier à Action Chambly et le maire pour les élections », a conclu Mme Grégoire.
De son côté, M. Ricard a affirmé qu'il se présenterait comme conseiller indépendant aux prochaines élections, cet automne.
Perreault toujours dans le Parti municipal Chambly
Malgré la démission de ses trois collègues, le conseiller Normand Perreault, du district du Bassin, a décidé de demeurer dans le Parti municipal Chambly.
« Je me suis toujours senti indépendant dans mes pensées et mes décisions. Je ne me suis jamais senti dirigé par personne. J'ai toujours été libre de parler et de discuter. On respectait l'opinion des autres », a assuré l'élu joint au téléphone quelques heures après l'annonce faite par les trois autres élus.
M. Perreault a aussi affirmé rester dans le parti par respect pour les membres. « Il y a des montants d'argent impliqués, 10 000 ou 15 000 $, je ne suis pas certain. Il faut que cet argent-là soit réparti dans les organismes de Chambly. Ce n'est pas moi qui vais décider où, mais je veux faire partie de la décision », a-t-il expliqué à propos du fond du Parti municipal Chambly.
Le principal intéressé a avoué être présentement en réflexion sur ses plans pour les élections .« Il reste encore quelques mois, l'eau peut couler sous les ponts », a-t-il conclu.
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