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Bulletins de vote cherchent électeurs

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29 octobre 2013
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Par Claudy Laplante-St-Jean

La Montérégie fait bien piètre figure en se classant dans le top trois des pires taux de participation aux dernières élections sur 17 régions au Québec, révèle une enquête de TC Média. Si les champions, les Gaspésiens, ont voté à 62,61 %, les Montérégiens, eux, se sont déplacés à seulement 42,87 % en 2009, tandis que la moyenne québécoise se situe à 45 %.

Il est difficile de dresser un portrait de la région couverte par le ChamblyExpress.ca, puisqu'on y retrouve des taux de participation disparates.

Alors que Richelieu (44,3 %), Carignan (48,9%), Chambly (50,7 %), Saint-Césaire (51,4%) et Rougemont (52,3 %) figurent tous au-delà de la moyenne montérégienne du taux de participation en 2009, les autres villes du territoire se glissent en dessous.

Sainte-Angèle-de-Monnoir remporte la palme du pire taux avec 38,3 %. Seulement 512 personnes habiles à voter sur 1 357 se sont prévalues de leur droit en 2009. Saint-Mathias-sur-Richelieu ne finit pas loin derrière avec un taux de 38,6 % ou 1 317 votes remplis sur une possibilité de 3 496.

De son côté, Marieville a terminé le dernier exercice électoral avec une participation à 40,5 % (2 729 bulletins remplis sur 6 900).

Malgré un taux faible, ces villes sont toutefois supérieures à Laval, qui se classe en dernière position du classement avec un taux à 35,70 %.

Se prévaloir de son droit

À moins d'une semaine du suffrage, les candidats aux élections redoublent d'effort pour inciter la population à se déplacer en grand nombre le 3 novembre.

«Je pense que les gens devraient se faire un devoir d'aller voter! Mais le feront-ils? Difficile à dire», se questionne Louise Lavigne, mairesse actuelle de Carignan et candidate indépendante.

Celle-ci ajoute que déjà quatre candidats ont été élus sans opposition dans sa municipalité. «Les gens sont-ils à ce point désintéressés ou est-ce le climat actuel de mépris envers les élus qui influence? Les coups volent bas lorsqu'on fait de la politique partisane et que le but ultime est d'avilir son opposant plutôt que de présenter des idées innovantes. Ce n'est pas toujours facile et cela prend du courage», estime-t-elle en invitant les gens à utiliser leur droit de vote pour faire une différence.

Son adversaire carignagnois, René Fournier, chef du parti Avantage Citoyen, est d'avis que plus la participation aux élections est élevée, plus la démocratie est significative.

«Que les gens aillent voter en plus grand nombre cette année est mon plus grand souhait. J’ai parfois le sentiment que la vraie démocratie n’arrive qu’une seule journée… aux quatre ans. Pour encourager les gens à aller voter, je leur dirais ceci : si vous n’allez même pas voter, de quel droit vous permettrez-vous de critiquer les élus (es) après coup?», demande celui qui brigue un poste à la mairie de Carignan.

De son côté, Denis Lavoie, actuel maire de Chambly et chef d'Action Chambly, a une vision différente du taux de participation, qui selon lui, ne reflète pas la réalité. «Le taux de participation au municipal est inexact. Ceux qui participent sont souvent les propriétaires. Les locataires se sentent moins interpellés. Par exemple, à Chambly, en 2009, nous avions environ 9 000 propriétaires et 8 588 bulletins de vote remplis», se rappelle celui qui désire obtenir un troisième mandat.

M. Lavoie invite toutefois les Chamblyens à voter en grand nombre. «Il y a des endroits dans le monde où l'on se bat pour avoir ce droit, le droit de voter. Nous, nous l'avons. Il faut l'utiliser», confie-t-il.

Steeves Demers, qui se présente lui aussi à la mairie de Chambly, croit que compte tenu des enjeux de la présente campagne électorale et des travaux de la Commission Charbonneau, les citoyens seront plus nombreux à se prévaloir de leur droit. «Au porte-à-porte, on ressent un réel mécontentement des gens à l'égard de certains milieux politiques et de ces élus qui trahissent la confiance des gens qu'ils sont censés représenter. Une vaste majorité veut du changement et prendra certainement les moyens pour l'avoir», indique le candidat indépendant.

Pour Demers, voter permet d'exprimer sa satisfaction ou son mécontentement à l'égard des élus et de leurs décisions. «Quand on ne vote pas et quand on ne s'occupe pas de la politique et bien c'est la politique qui s'occupe de nous, de nos biens collectifs, de nos taxes. Voter, c'est lancer un signal fort, c'est démontrer un intérêt vis-à-vis de ceux qui gèrent notre bien collectif.  Refuser de voter, c'est un peu comme donner un chèque en blanc», précise-t-il.

 

De son côté, le président de l’Union des municipalités et maire de Rimouski, Éric Forest, dit sentir un intérêt beaucoup plus fort, mais selon lui, tant que les citoyens ne prendront pas conscience des véritables responsabilités des municipalités, le taux de participation risque malheureusement de demeurer décevant.

 

 

 

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