L'UPA étale sa liste d'épicerie en recevant chefs et candidats

Par Léo Gagnon
LONGUEUIL – L'Union des producteurs agricoles (UPA) n'entend appuyer aucun parti politique ou candidat en vue du scrutin du 7 avril, mais il entendra les chefs ou représentants des différentes formations représentées à l'Assemblée nationale afin qu'ils puissent faire étalage de leurs engagements respectifs.
Le député sortant de Québec solidaire, Amir Khadir, ainsi que la chef du Parti québécois, Pauline Marois, étaient les premiers à défiler, lundi, devant les membres de l'UPA.
L'UPA et le Conseil de la transformation agroalimentaire et de produits de consommation (CTAC) avaient lancé l'invitation aux partis politiques en marge du mois de l'alimentation. Ils souhaitaient offrir une tribune aux formations et aux chefs afin d'aborder les défis et enjeux liés au secteur agroalimentaire.
Le président de l'UPA, Marcel Groleau, a énuméré certaines priorités. Notamment, obtenir des systèmes de gestion du risque pour que les agriculteurs puissent investir avec une certaine sécurité, ou assurance. « En agriculture, on fait face à des conditions climatiques changeantes et à la volatilité des prix sur les marchés », a-t-il rappelé. Aussi, depuis 2008, on remarque que les agriculteurs investissent moins sur leur ferme, soit près de 100 millions $ en moins sur cinq ans.
« Il n'y a pas suffisamment d'assurance ou de confiance en l'avenir pour investir sur leur entreprise », a dit M. Groleau.
Ce dernier a aussi mentionné que l'inflation de la valeur des terres agricoles, soit près de 30 % par année au cours des dernières années, est un frein pour les producteurs qui veulent transférer leur terre ou la relève qui désirent démarrer une entreprise. M. Groleau a aussi averti que, lié à ce dossier, un programme de remboursement des taxes foncières en milieu agricole « va exploser ».
En matière agro-environnemental, l'UPA demande à ce que le gouvernement s'engage à déposer un plan sur 10 ans puisqu'en cette matière, a-t-il dit, on ne peut pas travailler à court terme. Finalement, l'UPA veut participer à la croissance agroalimentaire.
Maintenant, l'UPA n'entend pas appuyer un parti. « Ce n'est pas parce qu'on n'a pas essayé. On a tordu des bras », a dit à la blague le député Amir Khadir, lors d'un point de presse après des rencontres privées avec les représentants de l'UPA. M. Groleau a toutefois indiqué que toute l'information sur les positions des différents partis et des enjeux seront expliqués aux membres à travers le site Web de l'UPA et le journal La Terre de chez nous.
Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, ainsi que du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, sont attendus mardi, à l'UPA.
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