Jean-François Roberge se dit sceptique quant à la modification de la rémunération des élus
Le député de Chambly Jean-François Roberge se montre sceptique quant à la volonté exprimée du gouvernement libéral d’apporter des modifications à la rémunération des élus.
Rappelons qu’à la suite de son retrait de la vie politique, l’ex-ministre Yves Bolduc a plongé son gouvernement dans l’embarras en affirmant son intention de toucher son indemnité de départ, qui s’élèvera vraisemblablement à plus de 155 000 $, et ce, malgré une volonté contraire du Premier ministre. Dans la foulée, celui-ci avait alors annoncé vouloir revoir le mode de rémunération des élus afin, notamment, de mettre fin à cette pratique. Se référant au rapport L’Heureux-Dubé, celui-ci avait laissé entendre que le salaire des députés pourrait également être revu et majoré.
Le député de Chambly se réjouit que le gouvernement se range enfin du côté de la Coalition Avenir Québec sur la question des indemnités de départ. Comme le rappelle M. Roberge, la CAQ propose en effet depuis longtemps l’abolition de ces primes, «qui augmentent le cynisme des citoyens envers la classe politique.» Selon M. Roberge, recevoir une telle prime pour un départ précipité injustifié est un luxe indécent, «considérant que très peu de contribuables ont droit à un traitement similaire à la suite d'un changement volontaire d’emploi.»
Cependant, celui-ci se montre beaucoup plus critique face à la seconde partie de la proposition gouvernementale, qui propose d’augmenter substantiellement la rémunération des élus. «Le Québec traverse actuellement une période de contrôle des dépenses. Le gouvernement demande à tous les acteurs de la société de contribuer au redressement des finances publiques. Augmenter son propre salaire alors qu’on demande à tous de se serrer la ceinture serait tout simplement inacceptable», assène M. Roberge.
Le député croit en outre que toute modification au système de rémunération des élus devrait prendre en compte la motion déposée par la CAQ à l’Assemblée nationale du Québec et adoptée à l’unanimité, qui exigeait que les élus contribuent à la hauteur de 550 à leur fond de retraite comme il est exigé aux employés municipaux. Rappelons qu’à l’heure actuelle, ceux-ci y cotisent à hauteur de seulement 221 , une «aberration» selon M. Roberge.
Pour autant, le député, tout comme sa formation politique, attendra le dépôt final de la proposition gouvernementale avant de prendre position définitivement sur la question. «Il s’agit d’un enjeu important pour les citoyens, et notre rôle est avant tout d’être une opposition constructive», conclutil.
SOURCE: Communiqué
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