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Accès aux données des eaux usées verrouillé

Le député Roberge dénonce «la grande noirceur environnementale» imposée par le gouvernement

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23 mars 2017
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Par Salle des nouvelles

Le député de Chambly Jean-François Roberge dénonce sans réserve la volonté du ministère de l’environnement de restreindre l’accès au public, aux chercheurs et aux organismes les informations collectées par les municipalités touchant la conformité des stations d’épuration des eaux usées. En vertu de la mise en place d’un nouveau régime, ces données deviendront beaucoup plus difficilement accessibles
 
Jean-François Roberge rappelle que ces données sont une source d’information cruciale pour les organismes qui gèrent les bassins versants comme le COVABAR et ceux travaillant à l’assainissement des cours d’eau du Québec comme la Fondation Rivières. «L’assainissement des cours d’eau du Québec devrait constituer une priorité absolue pour le ministère de l’environnement du Québec, surtout après un événement aussi malheureux que le Flushgate à Montréal. Comment le ministère peut-il sérieusement envisager aujourd’hui de restreindre l’accès à ces données à ses partenaires?»
 
Pour illustrer son propos, le député de Chambly rappelle qu’une partie des centaines de déversements ayant lieu dans la rivière Richelieu à chaque année provient de défaillances de stations de traitement des eaux usées. «Comment sera-t-il possible maintenant de localiser et de corriger rapidement ces défaillances?» Un accès annuel rendra ces opérations très difficiles voire quasi impossibles, selon le député.
 
 
Autre problématique : après la mise en place du Suivi des ouvrages municipaux d’assainissement des eaux usées (SOMAEU) le 1er avril, le ministère des affaires municipales et de l’occupation du territoire (MAMOT) lui-même n’aura plus accès à ces données sur une base mensuelle. Pourtant, ces données qui lui sont pourtant essentielles pour subventionner les initiatives de réduction des déversements. «À l’heure où les institutions publiques misent sur la transparence et l’accès à l’information, cette situation est profondément ridicule», juge le député.
 
M. Roberge espère que le ministère de l’environnement se ravisera rapidement et pourra garantir l’accès mensuel aux données des municipalités après le 1ier avril, comme c’est le cas actuellement.
 
L’assainissement de la rivière Richelieu et du Bassin de Chambly constitue une priorité pour le député de Chambly. Après avoir organisé une première corvée de nettoyage des berges, celui-ci a tenu une grande consultation régionale sur le sujet en novembre dernier, qui a réuni près d’une centaine de participants. Dernièrement, le député s’est également entretenu avec ses homologues des circonscriptions riveraines pour se concerter sur cet enjeu.

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