Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

L'entreprise montérégienne Moderco fait partie des signataires

Des entreprises manufacturières dénoncent l’inaction du gouvernement en matière d’immigration

durée 10h15
10 décembre 2019
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

Une vingtaine de grandes, moyennes et petites entreprises du Québec, dont l’entreprise montérégienne Moderco (à Boucherville) ont dénoncé le manque d’action du gouvernement en termes d'immigration alors que l'ensemble du Québec connaît une forte pénurie de main d'oeuvre, dans une lettre ouverte des Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ). Le document somme la CAQ d’agir rapidement.

D'après la MEQ, 19 400 serait le nombre de postes vacants à pourvoir dans les entreprises manufacturières partout au Québec. Les Manufacturiers et exportateurs du Québec soulignent un paradoxe: partout, la pénurie de main-d'oeuvre au Québec est décriée. "Pendant ce temps les impacts sont dévastateurs : refus de nouveaux contrats et d’opportunités d’affaires, ralentissement des investissements et du développement de nouveaux produits, embauche de candidats sous-qualifiés, et ce n’est que la pointe de l’iceberg."

Pour les signataires de la lettre, le meilleur moyen de créer de la richesse pour le Québec est d’exporter le savoir québécois, l'expertise, les produits. En rappelant que le secteur manufacturier représente 24 000 entreprises à travers le Québec, 445 000 travailleurs et 89 % des exportations.

Mesures insuffisantes

Selon l'organisation, le problème est clair: il n’y a tout simplement pas assez de travailleurs qualifiés disponibles pour répondre aux besoins.

L’automatisation et la robotisation sont certainement, à ses yeux, des avenues à considérer pour faire face aux défis de main-d’œuvre. Or, le manque de travailleurs qualifiés est un obstacle important à l’adoption de nouvelles technologies numériques, selon la BDC. "Cette avenue ne peut donc pas à elle seule répondre à ces défis", tranche la MEQ.

Favoriser l’immigration permanente

Les entreprises expliquent être volontaires pour accueillir plus d’immigrants pour combler les nombreux emplois disponibles. Ensuite, l'organisation demande davantage de flexibilité pour "s’adapter à la réalité des travailleurs", en mettant en avance l'exemple de l'apprentissage de la langue française. 

"Certains travailleurs étrangers consacrent déjà 40 heures par semaine pour combler les besoins criants de nos entreprises. Pourquoi ne pas leur donner plus de temps pour apprendre le français ou adapter le pointage accordé au français sur la grille de sélection?", se questionnent les signataires. Une façon envisageable pour eux d'y arriver sans nuire aux besoins de main-d'oeuvre.

En bref, une recherche d'adéquation entre les besoins des entreprises et le marché du travail doit être réalisée, selon les MEQ. Les consultations annoncées par le ministre Jolin-Barrette sur le Programme d’expérience québécoise doivent déboucher sur des résultats concrets. Les entreprises manufacturières doivent y être entendues.

L’immigration temporaire, une solution à court terme

L'organisation pointe en parallèle, une adaptation aux besoins d’aujourd’hui du programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET) qui permet de faire venir des travailleurs étrangers pendant trois ans maximum.

Et de rappeler que ce programme a été conçu à une époque où l’on souhaitait protéger les emplois des travailleurs canadiens. "Or, le contexte a beaucoup évolué. Par exemple, nous pouvons éliminer la règle d’un maximum de 10 % de travailleurs étrangers par usine ou prolonger les visas pour les travailleurs moins qualifiés d’un an à trois ans."

En concluant que 19 400 travailleurs sont manquants dès maintenant. Soit pratiquement l’équivalent d’un Centre Bell vide. Une donnée qui mène l'organisation à interpeller les dirigeants: "La situation est critique. Monsieur Trudeau, monsieur Legault, qu’attendez-vous pour agir?"

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 9 mai 2025

Le premier ministre Mark Carney dévoilera mardi son nouveau cabinet

Le premier ministre Mark Carney dévoilera son nouveau cabinet lors d'une cérémonie d'assermentation à Rideau Hall, à 10 h 30, mardi. Après avoir remporté la direction du Parti libéral du Canada en mars, M. Carney avait rapidement nommé 23 députés à son cabinet, sans compter lui-même. Son premier cabinet était plus petit que celui de l'ancien ...

Publié le 8 mai 2025

Le premier ministre Mark Carney se réjouit de l'élection du nouveau pape Léon XIV

Le premier ministre du Canada Mark Carney a accueilli positivement l'élection du nouveau pape Robert Francis Prevost, qui a choisi le nom de Léon XIV, au terme d'un conclave de deux jours. «La fumée blanche qui s’élève au-dessus de la chapelle Sixtine marque le début d’un nouveau règne papal — un moment de renouveau, d’espoir et d’unité pour plus ...

Publié le 8 mai 2025

Dubé présente le projet de loi 106 pour changer le mode de rémunération des médecins

Le gouvernement caquiste veut lier la rémunération des médecins à des indicateurs de performance dans l'objectif qu'ils prennent en charge plus de patients. Jeudi, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a déposé le projet de loi 106 en pleine négociation pour renouveler l'accord-cadre avec les deux fédérations médicales. Ce projet de loi est ...