Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

50 ans plus tard

Loi sur les mesures de guerre : Le gouvernement fédéral refuse de présenter des excuses aux victimes

durée 08h06
3 novembre 2020
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Jessica Brisson
email
Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

En refusant de présenter des excuses officielles aux 497 Québécoises et Québécois qui ont subi les exactions de la Loi sur les mesures de guerre promulguée lors de la crise d’octobre de 1970, le gouvernement Trudeau perpétue encore aujourd’hui une injustice historique grave commise envers la nation québécoise et fait preuve d’un manque total de compassion. C’est du moins, ce qu’estime le chef du Bloc Québécois et député de Beloeil-Chambly, Yves-François Blanchet.

« Le vote de la Chambre des communes est sans surprise, mais quand même décevant. La ligne de fracture est claire entre la nation québécoise et les provinces canadiennes. Les députés de la Chambre des communes ont adhéré à une version de l’histoire au Canada qui semble, au mieux, biaisée. Le fondement de ce mensonge institutionnel est à l’effet que la Loi sur les mesures de guerre a été promulguée en réponse à l’enlèvement et à l’assassinat de Pierre Laporte, que nous condamnons et déplorons sans équivoque, et pour contrer une insurrection armée de 3 000 personnes, dirigée par rien de moins que René Lévesque, Claude Ryan et Guy Rocher, entre autres », a laissé savoir, par voie de communiqué, le député.

Selon M. Blanchet, tel que la GRC l’avait bien dit au Premier ministre Trudeau, tout cela est faux. « La mort de Pierre Laporte a suivi la promulgation, non pas précédée. Elle sert encore aujourd’hui de prétexte pour justifier l’injustifiable, soit la suspension des libertés civiles. On oublie trop souvent que la loi contient le mot « guerre ». Quelle guerre? Contre qui? », questionne-t-il.

L’équipe du Bloc Québécois compte acheminer une lettre ouverte aux anglophones des provinces canadiennes afin de tenter de renverser, un peu et temporairement peut-être, « cette lecture mal intentionnée de l’histoire qui alimente une forte hostilité à l’encontre du droit à l’autodétermination dont se revendique le Québec. Les Québécois et les Canadiens n’en seront ensuite que meilleurs amis, quels que soient nos choix futurs », conclut, le chef du Bloc Québécois.

Rappel des faits

Dans la nuit du 16 octobre 1970, près de 500 citoyens ont été victimes de violentes arrestations effectuées par les forces de l’armée canadienne. Leurs domiciles ont été saccagés, fouillés et leurs familles terrorisées à la pointe des mitraillettes des soldats. La suspension des droits et liberté ont permis des rafles sans mandat d’une telle violence que même 50 ans plus tard, les séquelles sont encore bien vivantes chez les victimes et leurs descendants.

« Le gouvernement canadien a multiplié les excuses au cours des dernières années : les Canadiens d’origine japonaise durant la Deuxième Guerre mondiale, le premier ministre aussi a promis des excuses officielles à la communauté italienne. Les seules personnes que le fédéral a arrêtées massivement et sans motif, pour lesquelles le premier ministre ne veut pas s'excuser, sont les 497 victimes des mesures de guerre. Il s’agit là d’une éloquente indifférence envers ce que des centaines de Québécoises et des Québécois ont vécu lors de ce douloureux chapitre de notre histoire », se désole M. Blanchet.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 7 novembre 2025

Alerte: les libéraux survivent à un deuxième vote de confiance

Le gouvernement libéral minoritaire a survécu à un deuxième vote de confiance sur le budget, vendredi après-midi, les conservateurs ayant voté contre une motion du Bloc québécois visant à le rejeter. La Chambre des communes a enregistré un vote de 307 voix contre la motion du Bloc et de 30 voix pour. Plus de détails à venir.

Publié le 7 novembre 2025

Loi 2: les spécialistes demandent à la Cour de confirmer l'interprétation du PGQ

Revirement de situation, jeudi, en Cour supérieure à Montréal, alors que la demande de sursis provisoire des médecins spécialistes, qui cherchaient à faire suspendre des dispositions de la loi 2 du ministre Christian Dubé, n’a jamais été abordée. Avant même que ne commence la débat, l’avocat de la Fédération des médecins spécialistes du Québec ...

Publié le 6 novembre 2025

Les accès à la résidence permanente pour raisons humanitaires se resserrent

Le gouvernement fédéral réduit le nombre de places disponibles dans ses programmes de résidence permanente pour réfugiés pour l'an prochain. Le plan actualisé des niveaux d'immigration prévoit 49 000 places pour les réfugiés souhaitant obtenir la résidence permanente en 2026, contre environ 58 000 cette année. Le Conseil canadien pour les ...