Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Les élus libéraux et conservateurs qui siègent au comité permanent des langues officielles ont rejeté mardi l'amendement déposé par le Bloc québécois

Les PDG d'Air Canada et du CN n'auront pas l'obligation de comprendre le français

durée 10h00
15 février 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Les grands patrons d'Air Canada, du Canadien National (CN), des sociétés de la Couronne et des autres organisations assujetties à la Loi sur les langues officielles comme les administrations portuaires et aéroportuaires n'auront pas l'obligation de parler et de comprendre clairement le français, comme le réclame le gouvernement du Québec.

Les élus libéraux et conservateurs qui siègent au comité permanent des langues officielles ont rejeté mardi l'amendement déposé par le Bloc québécois au projet de loi C-13. Le Nouveau Parti démocratique est la seule autre formation politique qui s'est dite en faveur.

Un tel amendement vise à éviter «des choses comme on voit, par exemple, le CN qui n'avait aucun administrateur francophone», a indiqué le porte-parole du Bloc québécois en matière de langues officielles, Mario Beaulieu.

Le fait que les hauts dirigeants d'Air Canada et du CN - deux sociétés basées à Montréal - soient incapables de parler français est «scandaleux» et démontre qu'«elles n'ont aucun intérêt à respecter leur contrat social avec nous», a déclaré la députée néo-démocrate Niki Ashton.

«Les premiers dirigeants de ces sociétés sont les premiers dirigeants parce que le gouvernement a privatisé ces compagnies, a-t-elle ajouté. Une des rares obligations qui demeurent c'est celles de la Loi sur les langues officielles.»

Les libéraux n'ont pas commenté directement l'amendement, préférant poser des questions aux experts invités par le comité.

«Est-ce que ça voudrait dire que, par exemple, l'autorité portuaire de Port Alberni ou de Nanaimo ou d'Halifax, ou les autorités qui régissent les aéroports comme, par exemple, à Calgary ou Vancouver (...) tous ces PDG devront être bilingues», a demandé le député de Notre-Dame-de-Grâce—Westmount, Marc Garneau, qui s'est fait répondre par l'affirmative.

Advenant que l'amendement soit adopté et que C-13 devient loi, cette disposition prévoit «une obligation qui limiterait» les choix d'administrateurs de sociétés privées,» a également affirmé la sous-ministre adjointe au ministère du Patrimoine canadien, Julie Boyer, en réponse à une question de la députée libérale de Saint-Léonard—Saint-Michel, Patricia Lattanzio.

Le porte-parole conservateur en matière de langues officielles, Joël Godin, s'est également dit contre cet amendement malgré les nombreux exemples où «le français a été bafoué dans certaines entreprises, dont Air Canada».

M. Godin a cependant jugé que l'amendement est «trop général» et qu'il risque de «limiter les gens unilingues à ne pas avoir accès à ces postes d'administrateurs». Il a dit préférer «développer une culture bilingue».

Le CN a affronté une tempête linguistique l'an dernier lorsqu'il a été révélé qu'elle n'avait retenu aucun candidat francophone pour son conseil d'administration après la démission de l’ancien premier ministre du Québec, Jean Charest. Le premier ministre Justin Trudeau s'était même dit être «époustouflé» par la situation.

Le chef de la direction d'Air Canada, Michael Rousseau, avait aussi suscité un tollé après un discours qu'il avait livré essentiellement en anglais à Montréal. Il s'était également réjoui d’avoir pu travailler et vivre au Québec pendant des années sans devoir apprendre le français.

Michel Saba, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 30 octobre 2025

Ottawa referme l'échappatoire fiscale qui a mené au phénomène des «chauffeurs inc.»

Ottawa a décidé de sortir le sabot de Denver fiscal pour mettre un frein au camionnage à rabais qui est à l’origine de multiples cas de conduite dangereuse dans l’industrie du transport lourd, en plus de créer une concurrence déloyale dans le secteur. Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, referme l’échappatoire fiscale qui ...

Publié le 30 octobre 2025

Alerte: Lionel Carmant quitte son poste de ministre

Le ministre responsable des Services sociaux Lionel Carmant annonce sa démission en tant que ministre, dans la foulée de l'adoption de la loi spéciale changeant la rémunération des médecins. M. Carmant, lui-même médecin, demeurera député de Taillon. Sa fille, Laurence Carmant, également médecin, avait publié une lettre ouverte critiquant la ...

Publié le 28 octobre 2025

Loi spéciale: outrés, des médecins manifestent devant l'Assemblée nationale

Une quinzaine de médecins se sont présentés à l'Assemblée nationale mardi matin avec du ruban adhésif sur la bouche pour protester contre la loi 2. Ils ont dénoncé cette loi spéciale adoptée sous bâillon dans la nuit de vendredi à samedi qui leur impose un nouveau mode de rémunération basé en partie sur l'atteinte d'objectifs de ...