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Les conservateurs disent non, le NPD, oui

Un comité étudie un projet de loi sur les publicités d'aliments pour les enfants

durée 08h00
31 mars 2023
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Par La Presse Canadienne

Trix est peut-être pour les enfants, mais une députée libérale du Québec ne veut plus que ce genre de céréales ou d'autres aliments sucrés soient commercialisés de cette façon.

Une commission parlementaire de la santé discute du projet de loi d'initiative parlementaire de Patricia Lattanzio, qui vise à réduire l'obésité infantile en interdisant les publicités pour les aliments et boissons sucrés destinés aux enfants de moins de 13 ans.

Les conservateurs se sont opposés au projet de loi, qui a passé un premier vote à la Chambre des communes en septembre, au motif qu'il pourrait créer tout un tas de règlements sans atteindre l'objectif de changer réellement les habitudes alimentaires des enfants.

Mais le NPD a indiqué son soutien à la proposition.

«Je pense que nous devons envoyer un message clair : si nous voulons protéger nos enfants des techniques publicitaires très, très efficaces et sophistiquées, et des milliards de dollars dépensés pour essayer d'attirer les enfants vers des produits qui nuisent à leur santé, alors je pense que cela doit être l'objectif principal de ce projet de loi», a déclaré le porte-parole en matière de santé Don Davies au comité jeudi.

Le comité a choisi de ne pas entendre de témoins extérieurs au gouvernement avant de débattre du projet de loi article par article.

Des mascottes animées ont fait la promotion de friandises sucrées, grasses et salées dans des publicités qui ont accompagné les dessins animés du samedi matin pendant des décennies, mais dans le projet de loi, Mme Lattanzio fait valoir que les publicités se sont propagées bien au-delà des médias traditionnels pour inclure internet et l'endossement par des célébrités et de populaires personnages.

«Il est donc essentiel que les restrictions sur la commercialisation d'aliments et de boissons destinés aux enfants couvrent tous les supports de commercialisation potentiels de manière large et robuste afin de fournir une protection adéquate aux jeunes Canadiens», indique le projet de loi.

Santé Canada a mené une consultation à grande échelle sur l'idée en 2017. L'agence a constaté que le public et les professionnels de la santé appuyaient les restrictions sur les publicités d'aliments et de boissons nuisibles à la santé pour les enfants, tandis que les membres de l'industrie y étaient résistants.

Il existe des initiatives dirigées par l'industrie pour empêcher les annonceurs de courtiser spécifiquement les enfants avec des aliments et des breuvages savoureux et nuisibles à la santé, mais la conseillère médicale en chef de Santé Canada exprime des réserves à propos de ces efforts.

La Dre Supriya Sharma a mentionné l'Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et les boissons destinée aux enfants comme une avenue qui ne semble pas fonctionner.

«Lorsque nous avons examiné les publicités destinées aux enfants et aux adolescents pour des aliments riches en sel, en sucre et en matières grasses, les trois quarts de ces publicités provenaient de l'industrie signataire de cette initiative», a déclaré Mme Sharma au comité mercredi.

Cet été, Normes de la publicité, un organisme d'autoréglementation, commencera également à appliquer un nouveau code qui interdit les publicités sur les aliments et les boissons destinés aux enfants à moins qu'ils ne répondent à des critères nutritionnels spécifiques.

Mme Sharma a déclaré que l'inconvénient de cette approche est que l'autorégulation de l'industrie ne fait pas l'objet d'un processus indépendant qui pourrait traiter les violations.

Une fois que le comité aura présenté ses recommandations sur le projet de loi, celui-ci reviendra à la Chambre des communes pour un vote final. Ensuite, le Sénat suivra un processus similaire.

Si la loi devait être adoptée par les deux chambres du Parlement, une réglementation plus précise serait élaborée par Santé Canada, et l'interdiction des publicités pour les friandises entrerait en vigueur après un an.

Laura Osman, La Presse Canadienne

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