Sécurité des élus
L'Assemblée nationale pourrait recommander l'installation de caméras chez les élus
Par La Presse Canadienne
L'Assemblée nationale songe à déployer des caméras dans les maisons des élus, afin qu'ils puissent se sentir plus en sécurité. «On y travaille», a affirmé la présidente Nathalie Roy en étude des crédits, mardi.
La Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ) venaient de l'exhorter à poser des «gestes concrets». Lundi, un autre député, le caquiste Daniel Bernard, s'est fait vandaliser son bureau, a dénoncé le whip du gouvernement, Éric Lefebvre.
«C'est une préoccupation», a acquiescé la whip du PLQ, Filomena Rotiroti, qui a elle-même eu à «gérer certaines menaces». Elle a confié que des élus libéraux songeaient sérieusement à «délaisser les médias sociaux (...) pour avoir la paix».
«C'est rendu que c'est dans nos comtés, à nos maisons, chez nous. C'est nous qui avons mis notre face sur le poteau, mais la famille qui nous entoure, nos enfants, nos conjoints, bien eux, ne sont pas là-dedans», a-t-elle déploré.
«Est-ce qu'il va y avoir une réflexion là-dessus, est-ce qu'on va avancer dans certaines mesures qu'on va prendre pour s'assurer de sécuriser nos élus, surtout lorsqu'on est à l'extérieur de l'Assemblée nationale?» a voulu savoir l'élue libérale.
La présidente de l'Assemblée nationale, Nathalie Roy, a concédé que la dernière campagne électorale avait été «rude» et même «violente». Elle a déclaré qu'une vigie des médias sociaux était réalisée au quotidien avec l'aide de la Sûreté du Québec (SQ).
Elle a également affirmé avoir mandaté le deuxième vice-président de l'Assemblée nationale, Sylvain Lévesque, de «voir dans quelle mesure on peut encore améliorer la sécurité des élus». Le comité Lévesque se rencontrera le 25 mai prochain, a-t-elle dit.
Or, des mesures ont déjà été prises, selon la présidente: des caméras ont été ajoutées dans un stationnement sur la colline parlementaire, des serrures électroniques ont été installées aux portes de certains locaux et la vidéosurveillance a été élargie.
«À la maison, je sais que vous nous aviez parlé, entre autres, de l'installation de caméras. On y travaille. (...) Le comité qui a été mandaté va vous arriver avec des propositions pour sécuriser vos familles et vous sécuriser également.»
Un dégât d'eau à 560 000 $
Par ailleurs, l'étude des crédits a permis d'apprendre qu'un dégât d'eau survenu en février à l'Assemblée nationale a coûté aux contribuables plus d'un demi-million de dollars — 560 000 $.
Le dégât, causé par les froids intenses, a affecté pas moins de 17 locaux sur six étages, a déclaré Mme Roy.
Deux contrats «d'urgence» ont été donnés pour l'assèchement et la démolition, et un troisième contrat de gré à gré a été autorisé pour la reconstruction, a expliqué Serge Bouchard, secrétaire général adjoint à l'administration.
Les immeubles patrimoniaux comme ceux du parlement doivent faire l'objet d'une attention particulière, souvent de la part d'historiens et de la Commission de la capitale nationale, a-t-il soutenu.
Caroline Plante, La Presse Canadienne
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