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Politique fédérale

Justin Trudeau démissionne

durée 12h00
6 janvier 2025
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

C'est devant sa résidence officielle de Rideau Cottage, que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau a annoncé sa démission comme chef du Parti libéral du Canada ce lundi 6 janvier. Il demeurera toutefois à la tête du pays jusqu'à la nomination d'un nouveau chef. 

«Le pays mérite un choix clair et réel lors des prochaines élections. Il est devenu évident pour moi que si je dois me concentrer sur des batailles internes, je ne peux pas être la meilleure option lors de ces élections », a-t-il indiqué.

Les derniers mois ont été plutôt difficiles pour le chef d'État, surtout depuis la démission de sa vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, le mois dernier.

«Chrystia a été à mes côtés pendant près de 10 ans. Elle a été une partenaire politique essentielle à tout ce qu’on a réalisé en tant que gouvernement et au sein de notre parti. J’aurais vraiment souhaité qu’elle continue au poste de vice-première ministre et qu’elle prenne un des dossiers les plus importants auxquels les Canadiens et notre gouvernement feront face dans les mois à venir, mais elle n’a pas voulu.»

En poste depuis 2015, Justin Trudeau s'est dit fier des avancements du pays pour lutter contre la pauvreté et les changements climatiques. « En 2015, nous avons été élus sur une promesse de travailler pour la classe moyenne et c'est ce que l'on a fait. On a réduit la pauvreté, on a aidé énormément de familles. Nous avons créé une économie qui fonctionne pour bien de monde en nous préparant pour un avenir numérique et où les changements climatiques auront un plus grand impact. On a fait énormément de travail avec les Canadiens et le Canada est meilleur à cause du travail que nous avons fait dans les dernières années. » 

Malgré tout, Justin Trudeau regrette de ne pas avoir été en mesure de changer le mode de scrutin. « Je continue de penser que si notre système électoral avait été changé pour permettre aux gens de mettre un 1er, 2e et 3e choix sur un bulletin de vote, les partis auraient passé plus de temps à regarder les points qu'ils ont en commun. Je ne pouvais pas, de façon unilatérale, changer le mode de scrutin du pays. »

Un reset s'impose

À la demande du premier ministre, la Gouverneur générale, Mary Simon a accepté de proroger la session parlementaire jusqu'au 24 mars. 

« Malgré mes efforts, le parlement a été paralysé pendant des mois. Ce fut la plus longue séance d'un gouvernement minoritaire au sein de l'histoire du Canada. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à la gouverneure générale  de prolonger le parlement », a-t-il fait savoir.

«Le parlement a besoin d’un reset, il a besoin de se calmer un peu les pompons pour se remettre au travail pour les Canadiens et ne pas faire de la petite politique constante, comme ce qu’on est en train de voir des conservateurs », a ajouté M. Trudeau.

«Ce reset a deux éléments. Une prorogation, pour que justement on recommence avec une fraiche approche au parlement, et deuxièmement, le parti libéral va entamer [une course] au leadership, parce que je m’attends, si ce n'est pas moi qui suis à la tête du parti, à ce que la polarisation qu’on voit actuellement devrait aussi se calmer un petit peu.»

Un nouveau chef

Dans les semaines, mois, à venir, un nouveau le PLC entamera une course à la chefferie. Justin Trudeau a indiqué avoir demandé au président du parti d'entamer le processus. 

«Hier soir, j’ai demandé au président du parti de commencer les étapes nécessaires, pour mettre en place un processus naturel, rigoureux et compétitif. Le Canada mérite d'avoir un choix clair et réel aux prochaines élections. J’ai hâte d’observer le déroulement de ce processus dans les mois à venir.»

« Le Parti libéral du Canada est une institution importante dans l'histoire de notre grand pays, de notre démocratie. Un nouveau premier ministre et chef portera les valeurs et les idées du Parti libéral aux prochaines élections.»

Poilievre un bon choix pour le pays ?

Questionné à savoir si le chef du Parti Conservateur, Pierre Poilievre était un choix gagnant pour le Canada, Justin Trudeau a été sans équivoque.

« Pierre Poilievre a une vision petite et erronée pour le pays si même on accepte qu'il ait une vision. De reculer sur les droits fondamentaux, d'arrêter la lutte contre les changements climatiques, de ne pas investir dans une économie plus verte et plus inclusive, de toujours chercher la division entre les Canadiens plutôt que de rassembler pour faire face à l'avenir de façon optimiste et ambitieuses n'est pas le bon choix pour les Canadiens. J'ai hâte de continuer de faire partie d'un mouvement progressif qui va envisager un avenir meilleur basé sur l'optimiste et le travail que les Canadiens ont toujours fait pour bâtir un mode meilleur ».

« Les Canadiens ont besoin d'un Parlement qui fonctionne particulièrement dans le monde complexe actuel », a-t-il conclu.

 

 

 

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