Toucher du bois

Par André Péloquin
«La situation n’a pas changé depuis 2008», mentionne Jacques Audette de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). « Le foyer d’infestation demeure, tout comme la “zone tampon”, car nos tests ne révèlent ni progression, ni rémission de l’agrile du frêle.» Cette situation stable entraîne donc un maintien du décret concernant Chambly, Carignan, Richelieu, Saint-Mathias-sur-Richelieu et Saint-Basile-le-Grand qui interdit le déplacement de matières précises, dont les produits du frêne, du bois de chauffage, des résidus de trailles d’arbres et de jardin ainsi que les véhicules transportant ces derniers et qui n’auraient pas été nettoyés avant de quitter la zone délimitée.
Coléoptère d’Asie qui a déjà tué des millions de frênes en Ontario et aux États-Unis depuis sa découverte au Michigan en 2002, l’agrile du frêne ne représente aucun risque pour la santé, mais nuit considérablement à l’environnement et à l’industrie forestière. Les mesures mises en place pour éviter sa propagation artificielle se veulent autant un moyen pour minimiser la perte d’arbres qu’un effort pour « maintenir l’accès aux marchés internationaux pour l'industrie forestière et les pépinières dans les régions non réglementées de l'Ontario, du Québec et du reste du Canada», peut-on lire sur le site de l’ACIA qui dénombre aussi un second foyer d’infestation québécois à Gatineau.
Chambly réplique!
La Ville de Chambly a mis en place un poste de transition de bois dès 2009 pour transformer les matières touchées en copeaux de bois et, ainsi, éliminer les agriles du frêne qui pourraient toujours être présents. Selon les chiffres fournis par la Ville, on constate que les Chamblyens répondent bien à l’appel, le nombre de verges cubes traitées et de tonnes estimées ne cessant de croître.
Pour obtenir plus d’information sur l’agrile du frêne, consultez le site de l’ACIA à cet effet: www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/pestrava/agrpla/agrplaf.shtml
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.