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Des lampadaires enfin éteints la journée

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15 juillet 2011
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Par Isabelle Le Maléfan

Pour empêcher le vol de cuivre commis sur des lampadaires, situés sur le boulevard de Périgny, à Chambly, le ministère des Transports du Québec (MTQ) avait trouvé une solution provisoire pas vraiment écologique, mais qui a semblé porter ses fruits : laisser les lampadaires allumés de jour comme de nuit. Depuis le début de la semaine dernière, tout est revenu à la normale dans le secteur : allumés la nuit et éteints la journée.

«  Au cours de l’été 2010, de nombreux lampadaires de la route 112 ont été vandalisés. Les fils de cuivre qui les alimentaient ont été arrachés », explique Robert Fournier, conseiller en communication à la Direction de l’Est-de-la-Montérégie du ministère des Transports du Québec.  Compte-tenu du prix élevé de la livre de cuivre, environ 3 dollars, ce type de larcin est largement connu au ministère.

Et ce n’est pas tant le vol de cuivre qui est à déplorer que tous les dégâts causés par les voleurs. « Les coûts de réparation sont bien supérieurs à la valeur du cuivre. En ouvrant un panneau de service, les voleurs attachent le fil de cuivre et tirent ensuite avec un véhicule, comme un VTT, pour l’arracher. Imaginez alors les dégâts », déplore Robert Fournier.

En effet, le ministère estime que le vol commis à Chambly aurait rapporté aux voleurs de 1 000 $ 1 200 $. « Ceci n'est seulement qu'une estimation, car le marché de la vente du cuivre est illicite », souligne-t-il. En revanche, ce qui est sûr, c’est le coût des réparations : 2 400 $.

Mesures provisoires mises en place

Ce vol a été le plus important de la Montérégie même si Chambly n’est pas un cas isolé. D’autres vols ont été signalés dans la région, notamment à Sainte-Adèle. « À Chambly, nous avons réparé le circuit électrique en septembre 2010. Puis, nous avons rebranché les lampadaires. Et pour prévenir d’autres vols, nous avons décidé, à titre provisoire, de laisser les lampadaires allumés en tout temps, explique le conseiller en communication. Même si cette décision était choquante, le vol était ainsi plus difficile. C’était un avertissement. »

En effet, le fait de voir le lampadaire allumé signifie clairement qu’il est sous-tension et donc le risque d’électrocution est grand. Toutefois, cette mesure provisoire a entraîné une hausse de la consommation énergétique. « Je ne crois pas que la facture énergétique soit énorme », souligne Robert Fournier. Le ministère n’a pas été en mesure d’estimer le surplus des coûts liés à cette mesure. Du coté des habitants, les avis sont partagés.

« Je trouvais ça aberrants de laisser les lampadaires allumés en plein jour. Ca n’avait vraiment pas de sens, témoigne un Chamblyen. À mon avis, il faudrait que les policiers circulent plus régulièrement dans des zones isolées susceptibles d’être visées par des voleurs. » Une autre passante affirme au contraire que « cette mesure était très bien si elle a permis de limiter les vols et les dégradations. »

Le retour à la normale

Depuis le début de la semaine dernière, les techniciens du ministère des Transports du Québec ont sécurisé le secteur du boulevard de Périgny et remis en fonction le système automatique d’éclairage.  « Dans les objectifs du ministère, il y a la sécurité des usagers routiers, souligne Robert Fournier. Quand un secteur, jugé éclairé, ne l’est plus, il est nécessaire de poser des actions même de façon provisoire pour réduire la probabilité de vol à cet endroit. »

Des mesures plus officielles sont à l’étude depuis l’hiver dernier. Mais avec le froid, certains travaux étaient impossibles à réaliser.  « La seule chose que je peux dire, c’est que les câbles seront plus difficile à voler avec ce nouveau système de sécurité », conclut Robert Fournier.

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