Padovan : retourner à nos racines pour des résultats durables

Par Chantal David
Nous vivons dans un monde où tout tourne si vite, où les solutions doivent être « magiques » avec des résultats rapides presque immédiats et durables ! C'est dans ce courant frénétique que nous arrive une approche qui nous ramène au défi de base de l'être humain : retourner aux racines mêmes du problème en misant sur ses ressources intérieures et en prenant un engagement solide et durable.
Pour régler tout problème important, il faut prendre le temps de travailler fort et régulièrement. L'approche Padovan, une méthode naturelle, permet au système nerveux central de se régulariser et de se réorganiser de façon fonctionnelle.
Au Québec, les naturopathes, les ergothérapeutes, les ostéopathes et autres spécialistes, se servent depuis quelques années de cette approche mise de l'avant par une Brésilienne, Béatriz Padovan, dans les années 1970. Enseignante au primaire, touchée par les troubles d'apprentissage de certains enfants, Mme Padovan devient orthophoniste puis développe cette approche qui permet de faire revivre à l'enfant chaque étape de son développement. Elle veut travailler sur la source du problème et non sur les symptômes, car elle vise des changements durables.
Cette approche peut aider des enfants ayant des problèmes de langage, des troubles d'apprentissage, un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), de l'autisme, une paralysie cérébrale, et autres problèmes de l'organisation ou du développement du système nerveux central. Elle donne également de bons résultats chez les adultes, notamment pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et d'Alzheimer.
Prenant l'exemple d'une femme de 70 ans ayant subi un accident cérébral-vasculaire, Adriana Naïta, thérapeute Padovan depuis 2008 et dont les bureaux sont situés à Chambly, nous explique que celle-ci avait de grandes difficultés à parler et à marcher. Mme Naïta et son conjoint, Christophe Guillot, également thérapeute Padovan, ont entrepris une thérapie intensive de 6 mois avec la dame en question à raison de deux rencontres d'une heure par semaine.
« Au bout de quatre mois et demi, la patiente parlait en faisait des phrases complètes très compréhensibles. Elle a recommencé à marcher graduellement et a retrouvé une qualité de vie satisfaisante. Il n'est donc jamais trop tard pour tenter un cheminement avec cette approche », mentionne-t-elle en précisant que chaque séance comporte une séquence précise de mouvements corporels, des yeux et des mains ainsi que de la bouche. Les bienfaits des exercices dépendent de trois facteurs : le rythme, la répétition et la régularité.
Mme Naïta explique que le système nerveux atteint sa maturité lorsqu'une personne à 21 ans. Donc, le travail auprès des enfants en est facilité. Il faut toutefois prévoir des périodes intensives de trois mois, espacées d'une courte pause. Adriana Naïta décrit l'approche de façon imagée : « C'est comme si on voyait un arbre qui n'a pas bonne mine, car ses racines sont coupées. L'approche Padovan nous amène à reconnecter les racines à l'arbre et ainsi à faire circuler de nouveau la sève. L'arbre reprend de la force, et se redresse. Ses feuilles et/ou ses fleurs peuvent pousser en plus de devenir fortes et en santé. »
Il est impossible de déterminer la durée d'un traitement, car chaque personne est différente. Toutefois, une fois les schémas acquis, par exemple le langage ou la marche, les progrès demeurent car le système nerveux est rétabli.
Une porte ouverte de la clinique des deux spécialistes Padovan aura lieu les lundi 10 octobre et mardi 11 octobre, à compter 19 h 15, au 1116, Cartier, à Chambly. Pour informations et réservations : 450 403-3728.