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Les signes que l’adolescent se sépare de ses parents

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19 janvier 2013
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Par Chantal David

Dès la préadolescence, les jeunes font sentir à leurs parents que les règles changent quant à leur façon d’entrer en relation avec eux. En effet, les jeunes de 9 ans, par exemple ne veulent plus que leurs parents les embrassent devant leurs amis-es ou aient d’autres marques d’affection devant les gens. Le parent doit se réjouir de cette réaction tout à fait normale de son futur adolescent. C’est un des signes qu’il commence à vouloir se détacher sainement de ses parents. Il a besoin de faire son identité, de développer sa propre personne avec ses gouts, ses valeurs, ses intérêts, etc.

Le parent peut vivre cette période de détachement progressif comme une multitude de rejets, bien souvent difficiles à encaisser. Il doit alors se tourner vers ses blessures antérieures pour mieux se comprendre car son jeune ne le rejette pas. Il devient sa propre personne, il revendique son autonomie. Même s’il fait des erreurs et doit être recadré, il est tout à fait constructif pour lui de vivre ces remous plutôt déstabilisants.

Le jeune qui bâtit son estime de soi et sa capacité de s’affirmer accompagné par des parents ouverts, souples et fermes dans leurs règles, a des chances de pouvoir s’opposer, remettre en question certaines décisions du parent, expérimenter dans ses relations et se mettre a l’épreuve lui-même en pratiquant les excès. Cela peut paraitre contradictoire mais toutes ces manifestations ont leur utilité positive face a la volonté du jeune de se définir.

Un indice qui dit au parent que son adolescent évolue vers l’autonomie est le fait qu’il revendique son indépendance (sortir plus souvent, plus tard par exemple) et en même temps, qu’il fait des demandes infantiles (avoir peur seul dans une pièce noire ou au sous-sol). Il est vraiment dans un passage entre l’enfance et l’âge adulte, avec tout ce que cela comporte d’insécurisant, d’épeurant et d’excitant tout à la fois. Le parent doit l’accueillir sans le ridiculiser ou l’humilier tout en lui reflétant ses actes. Lorsque le parent normalise la situation, le jeune en ressort plus fort et rassuré.

Il est à noter que différentes tendances chez l’adolescent sont identifiables et peuvent aider le parent à savoir où se situe celui-ci. Le jeune qui a des comportements d’opposition, d’agressivité, de frustration, qui se fâche plus facilement et se retire face a l’autorité parentale (sort, va dans sa chambre pour de bonnes périodes, coupe la communication verbale…) est clairement REBELLE si ces comportements sont présents a 80 % du temps. Il semble donc que cet adolescent a un désir irrésistible de prendre des distances face à ses parents. Il sera essentiel de faire des efforts pour rétablir un équilibre en se montrant plus ouvert à la négociation et aux compromis en tant que parent, si le but est de faire diminuer (et non de faire disparaitre) les attitudes de rébellion du jeune.

Si l’adolescent adopte des comportements tels se soumettre très facilement aux règles, préférer la présence de ses parents et autres adultes, accepter que les attentes de ses parents passent avant ses désirs et même ses besoins, rechercher les rapprochements affectifs régulièrement, entre autres comportements, il démontre a ses parents qu’il hésite a aller vers son indépendance. Il a des craintes face à l’idée de s’éloigner de ceux-ci. Il semble demeurer DÉPENDANT. Il aura besoin d’encouragements face à ses actions qui l’amènent vers l’autonomie. Le parent doit le stimuler à faire ses expériences tout en l’accompagnant. Le jeune peut faire tomber ses peurs et réaliser les côtés positifs de l’autonomie. Il peut se rassurer car il ne perdra pas ses parents pour autant.

Finalement, certains adolescents se sentent ambivalents face à leur nouvelle réalité, c’est à dire, qu’ils alternent entre développer leur autonomie et se montrer dépendants face à leurs parents. Ces jeunes vont se retrouvent dans la catégorie des MANIPULATEURS. Par exemple, il cherche à séduire pour obtenir ce qu’il désire, il cherche à négocier les conflits, il est prêt à s’excuser pour obtenir une permission, il exprime ses besoins de façon détournée, il utilise les règles à son avantage, bref il hésite à bien vivre son autonomie. Ce jeune a besoin de faire recadrer ses comportements clairement pour qu’il comprenne qu’il peut aller vers l’autonomie sans danger de perdre le lien avec ses parents. Manipuler c’est s’affirmer a moitié et détournée.

Enfin, le jeune qui va vers l’autonomie avec confiance se situe dans le groupe des AUTONOMES. Ses comportements et attitudes démontrent bien qu’il accepte de ce percevoir comme étant différent de ses parents tout en souhaitant une relation positive avec ceux-ci. Il recherche la complicité dans sa relation avec son parent, il essaie de partager ce qu’il vit et ressent, il exprime de mieux en mieux ses besoins, il est capable de vivre des relations positives avec des amis ainsi qu’avec ses parents et d’autres adultes, etc.

À l’adolescence, il ne s’agit pas pour le jeune de se couper de ses parents mais bien de développer son identité, ses opinions à lui en se libérant de l’influence parentale et familiale. Il doit pouvoir exprimer ses gouts, ses couleurs, ses valeurs tout en respectant ce que ses parents expriment. Le respect mutuel est primordial. L’adolescent a besoin de se faire confiance lorsqu’il fait des choix. Pour lui, il s’agit d’une deuxième naissance dont il est l’auteur.

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