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Manque de preuves

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24 janvier 2013
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Par Claudy Laplante-St-Jean

Se disant victime d'harcèlement par des membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et craignant pour sa vie, Edith Suarez Gutierrez a pris la décision de fuir son pays en compagnie de son fils, en 2008. Sa demande d'asile au Canada a toutefois été rejetée, faute de preuves.

L'histoire aurait débuté le 17 avril 2008, alors que Mme Suarez Gutierrez surprend ses voisins en train de discuter de la préparation d'un attentat. Ceux-ci l'ont alors aperçu avant de la questionner sur ce qu'elle savait. Quelques jours plus tard, la police aurait perquisitionné l'appartement des voisins et arrêté certaines personnes.

Par la suite, le mari de la demandeure d'asile recevait des menaces du fait que sa famille et lui représentant désormais une cible militaire pour les FARC.

Mme Suarez Gutierrez explique aussi que le 26 avril 2008, elle a failli être heurtée par une voiture alors que celle-ci fonçait droit sur elle. Quelqu'un l'aurait poussée sur le sol afin d'éviter l'impact. Le conducteur de l'automobile aurait aussi tiré des coups de feu, sans l'atteindre.

À la suite de l'audience devant la Section de la protection des réfugiés (SPR), le commissaire a jugé non crédibles les faits allégués par la demandeure et sa demande d'asile.

« Le tribunal estime qu'elle n'est pas déchargée de son fardeau  de la preuve, puisque son histoire était totalement non crédible. La demandeure principale s'est contredite dans ses déclarations en expliquant comment elle a réussi à capter la conversation, lors de la planification de la pose de la bombe aux autobus de la Transmilenio », peut-on lire dans le document rédigé par l'agent d'immigration principal.

Parrainages et cie

Le document stipule que la demande de parrainage présentée par Leydi Burgos Suarez et son conjoint est un facteur positif, mais pas déterminant en soi. « En effet, la demandeure doit démontrer qu'elle sera assujettie à des difficultés inhabituelles et injustifiées ou démesurées suivant son retour en Colombie », écrit-on.

On y argue aussi que, malgré le réseau social et familial en sol canadien de Mme Suarez Gutierrez, la principale intéressée a vécu la majeure partie de sa vie à l'extérieur du pays d'accueil et que plusieurs membres de sa famille vivent toujours en Colombie. Le document considère donc « que la demandeure ne démontre pas qu'elle serait dépourvue de ressources en Colombie ».

Concernant Omar Andrés Suarez, on allègue dans le document qu'on accepte qu'il soit intégré au système d'éducation canadien et qu'il y évolue bien. « Toutefois bien que je sois sensible aux enjeux actuels auxquels devrait faire face le fils cadet de la demandeure advenant un retour en Colombie, je souligne qu'il a déjà été confronté à des problématiques semblables lors de son arrivée au Canada. »

Pour ces raisons et plusieurs autres, l'examen des risques avant le renvoi (ERAR) a été rejeté, le 30 novembre 2012. Le duo devra quitter le Canada avant le 8 février.

Les évènements

8 septembre 2008 : demande d'asile présentée

27 janvier 2011 : demande d'asile rejetée

19 mai 2011 : demande de contrôle et de révision judiciaire relative à la décision de la SPR rejetée

6 octobre 2011 : demande d'examen des risques avant le renvoi (ERAR) reçue

30 novembre 2012 : demande ERAR rejetée

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