Maman Jojo

Par Claudy Laplante-St-Jean
11 h 50. La cloche de l'école Jacques de Chambly sonne. C'est le signal pour Johanne Allard. Pancarte à la main, sourire aux lèvres, la brigadière scolaire traverse la rue et attend patiemment les petits écoliers qu'elle connaît par leur prénom.
« Viens-t'en, mon Jacob, lance la Chamblyenne en lui faisant signe d'avancer. Bon dîner ! À tantôt ! »
« Bye les gars ! Bonne journée », continue-t-elle.
Mme Allard fait ce travail depuis 23 ans parce qu'elle aime les enfants. Et ça se sent.
« Elle est géniale Jojo. C'est une deuxième maman pour les enfants. On est servi aux petits oignons », assure Kim, maman de deux jeunes à propos de la brigadière.
Mme Allard aime aussi le fait qu'aucune journée n'est identique.
Des parents pressés
Celle qui a travaillé à quatre intersections différentes dans la Ville en a vu de toutes les couleurs avec les automobilistes.
« Quand je travaillais à l'intersection des boulevards Brassard et Périgny, un homme m'a crié de m'en aller de la rue et d'aller faire la vaisselle », raconte la femme.
Selon elle, les lundis matins sont généralement les plus problématiques puisque les parents sont pressés.
Malgré tout, rien au monde ne lui ferait changer d'emploi. Ni le froid. Ni la pluie. Et encore moins la chaleur. « Je ne me verrais pas retourner dans une manufacture », conclut la passionnée avant de faire traverser son prochain protégé.
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