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28 février 2013
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Par Claudy Laplante-St-Jean

2 AM. Le cadran sonne. C'est le signal pour Suzanne Fréchette, qui sort du lit. Direction : le garage municipal de Chambly, où l'attend sagement sa déneigeuse, la numéro 44. Le Journal a eu la chance d'accompagner dans ses fonctions la seule femme conductrice de ce mastodonte de plus de cinq mètres de largeur.

« Mon mari me dit toujours : je ne sais pas comment tu fais ! », lance l'employée col-bleu à la blague en gardant bien les yeux sur la route.

« J'ai le choix de ne pas répondre à l'appel. Mais, je me sens responsable de mon secteur », ajoute l'opérateur en parlant des rues auxquelles elle veille au grain tout l'hiver, durant son horaire régulier et même en temps supplémentaire.

Mme Fréchette veille aussi sur les passants, les pelleteurs, les voitures et tous les éléments présents dans l'environnement.

« Je fais toujours attention quand je vois du monde. Il faut tout le temps regarder dans nos miroirs pour pas qu'il n'y ait de piétons, de voitures ou de poteaux », indique celle qui a des yeux tout autour de la tête.

La conductrice entre alors dans une rue résidentielle où elle tente le plus possible de ne pas pousser la neige dans la cour des gens, tout en manœuvrant pour éviter les voitures stationnées dans la rue étroite.

« Les jours de cueillette, c'est pire. On fait du slalom entre les poubelles », rigole-t-elle en précisant qu'elle essaie toujours d'être courtoise avec la population.

Selon la principale intéressée, les gens n'ont pas toujours la bonne attitude lors des opérations de déneigement. « Ils ne sont pas conscients du danger et ne savent pas toujours comment réagir. Certains tentent de nous dépasser ou se collent de trop près », déplore-t-elle.

Concours de circonstances

Enfant, Mme Fréchette n'aspirait pas du tout à une carrière dans le secteur des travaux publics. Elle rêvait plutôt d'être horticultrice, domaine dans lequel elle a étudié et secteur dans lequel elle agit à la municipalité de Chambly durant le reste de l'année.

Toutefois, une opportunité allait changer ses plans, il y a 23 ans maintenant.

« J'ai monté les échelons tranquillement. Au début, j'aimais marcher en avant de la souffleuse, les gars étaient bien contents de ne pas avoir à faire ça ! », plaisante celle qui a ensuite conduit une chenille à trottoir.

Il y a cinq environ, un poste pour conduire une déneigeuse se libère. Après les encouragements d'un mécanicien, Mme Fréchette tente sa chance.

« J'ai aimé ça. J'ai eu de bons professeurs. Ça toujours bien été avec les gars. C'est probablement à cause de mon tempérament calme. Je me suis jamais sentie à part et j'ai toujours eu de l'aide », confie-t-elle en ajoutant que l'esprit d'équipe est très développé dans le Service des travaux publics.

Ni la neige, ni la glace, ni les longues journées de travail n'effraient Mme Fréchette.

« Je suis tellement concentrée, je n'ai pas de place pour la peur », conclut-elle que vous verrez plutôt les deux pieds dans la terre durant le reste de l'année.

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