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Du travail à la ferme et sur les bandes riveraines

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28 mai 2013
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Par Claudy Laplante-St-Jean

Si l'on veut faire baisser le nombre de pesticides dans les cours d'eau de la région, la solution passe à la fois par l'élargissement des bandes riveraines, mais aussi par la modification des pratiques directement à la ferme, selon Marcel Comiré, coordonnateur au Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR).

« Les bandes riveraines vont capter une partie du produit, mais s'il n'y a rien d'autre de fait, il va encore s'en écouler dans l'eau. Il faut que les producteurs utilisent moins de pesticides », explique le spécialiste en précisant qu'idéalement la bande riveraine devrait faire 30 mètres, mais que les agriculteurs sont tenus de respecter un trois mètres à partir de la ligne haute des eaux.

De son côté, le COBAVAR travaille avec les producteurs pour stopper l'érosion des bandes riveraines tout en tenant de les élargir jusqu'à 10 à 12 mètres. « C'est un travail de longue haleine et qui prend de l'argent. En faisant cela, les agriculteurs sacrifient des rangs de maïs et de soya. Ils veulent être compensés, indique-t-il en soulignant que l'organisme obtient une bonne collaboration du milieu agricole. On est là pour travailler avec eux et non contre eux. »

Si le COVABAR s'occupe des berges, c'est à l'UPA de travailler directement à la ferme pour modifier l'épandage de pesticides, estime M. Comiré.

Rien d'étonnant

M. Comiré n'a pas été surpris par les résultats récents du rapport du MDDEP. Selon lui, la pollution se retrouve dans toutes les rivières en zone agricole, bien que la rivière des Hurons soit particulièrement infectée.

« C'est la rivière la plus polluée du bassin versant de la rivière Richelieu. Oui, il y a de l'agriculture intensive, mais il ne faut pas oublier qu'elle n'a pas un gros débit. C'est une soupe assez concentrée », confie M. Comiré à propos du cours d'eau qui a été étudié par le gouvernement.

D'après lui, l'agriculture n'est pas la seule responsable de l'omniprésence des pesticides dans l'eau, les terrains de golf et les marinas sont aussi en cause.

« On a 21 golfs sur le territoire du bassin versant de la rivière Richelieu et 23 marinas », précise-t-il.

« C'est la rivière la plus polluée du bassin versant de la rivière Richelieu. Oui, il y a de l'agriculture intensive, mais il ne faut pas oublier qu'elle n'a pas un gros débit. C'est une soupe assez concentrée » Marcel Comiré, coordonnateur au Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR)

Les municipalités entrent aussi dans l'équation. « Les systèmes d'épuration ne sont pas parfaits. S'il y a une grosse pluie, l'eau peut se retrouver directement le cours d'eau », indique M. Comiré.

D'après lui, l'élimination des pesticides requiert le travail de l'ensemble de la société.

« Il va falloir une volonté gouvernementale de vouloir améliorer la qualité de l'eau. En tant que citoyens, on est aussi coupables. On veut de beaux fruits et légumes à l'épicerie. Pour cela, il faut utiliser des pesticides », conclut-il.  

Le COVABAR

L'organisme à but non lucratif est le résultat d’un long processus de transformation. Tout d’abord fondé en 1988, sous l’appellation, Comité de mise en valeur de la vallée du Richelieu (CMVVR), les activités du Comité se concentraient principalement sur l’aspect récréotouristique de la vallée du Richelieu. Suite aux journées d’ateliers « Au fil de l’eau» organisées par le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie (CRE Montérégie) en 1998, le CMVVR s’est vu interpellé par les recommandations des participants afin d’animer des activités à l’échelle du bassin versant de la rivière Richelieu. Le 28 novembre 2000, le CMVVR s’est donc transformé en Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR) dans le but précis de promouvoir la vision de gestion intégrée par bassin, versant pour l’ensemble du territoire de la vallée de la rivière Richelieu, depuis le lac Champlain jusqu’au lac Saint-Pierre. (Source : COVABAR)

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