La reconstruction du Golf de Saint-Césaire évaluée à plus de 3M $

Par Stéphanie Mac Farlane
Un mois après que le chalet du Golf de Saint-Césaire ait été réduit en cendres, la Ville de Saint-Césaire publie un appel d’offres pour lancer la reconstruction du bâtiment. Un projet global évalué à plus de 3M $. La direction générale souhaite être pleinement opérationnelle au plus tard le 31 juillet prochain, mais la Ville attend l’évaluation finale des coûts avant d’annoncer la reconstruction officielle.
«On est très heureux», lance Martin Ducharme, directeur général du Golf de Saint-Césaire. Si le nouveau bâtiment doit être prêt à l’été, ce dernier précise que les amateurs pourront taquiner la petite balle blanche dès le début de la prochaine saison, prévue en avril. «On va s’organiser pour offrir tous les services, comme les services sanitaires, la restauration, une terrasse. On va aménager des endroits temporaires», dit-il. De quoi réjouir la cinquantaine d’employés embauchés annuellement à temps plein et à temps partiel.
Le maire de Saint-Césaire, Guy Benjamin, se fait toutefois plus prudent. «On veut reconstruire, mais on va attendre de voir le montant des travaux et ensuite on prendra une décision», dit-il. Les trois compagnies d’assurances impliquées dans le dossier doivent déposer bientôt leur offre de dédommagement. Ce montant défrayé ainsi que l’élaboration des plans et devis décideront de la suite des choses. «On ne veut pas débourser d’argent. On veut rester à l’intérieur de l’enveloppe de l’assurance. Si ça monte à 4M $, on va devoir y repenser», poursuit Guy Benjamin.
Un projet chiffré à 2,5M $
Le nouveau bâtiment, qui doit être rebâti à partir des actuelles fondations, devrait compter une entrée principale, une salle à manger, un espace bar, des salles de réception et de réunion, une cuisine, une chambre froide, un garde-manger, une salle électrique, des bureaux administratifs, des vestiaires et la boutique du pro. Quant à savoir si les golfeurs pourront y découvrir des nouveautés, il est encore trop tôt. «On n’en est pas là. Le papier est blanc. On va regarder ça avec les architectes, mais on a une idée. Ça ne ressemblera pas à ce que les gens étaient habitués. On veut aussi que le cachet de la bâtisse vienne chercher la région», poursuit le DG.
D’après le document d’appel d’offres disponible sur le Service électronique d’appels d’offres, le projet est chiffré à 2,5M $. Ce montant inclut les coûts de construction, les honoraires professionnels, les taxes et les imprévus. Une évaluation que Martin Ducharme revoit à la hausse. «L’ancienne bâtisse était évaluée à 2,8M $. Avec l’équipement, on parle d’un projet de plus de 3M $», dit-il.
Le directeur général du Golf est heureux d’avoir vu la Ville bouger aussi rapidement dans ce dossier. «La Ville et le conseil municipal ont fait un travail exceptionnel. Ils se sont rencontrés régulièrement. Ils se sont levé les manches pour accélérer le processus. C’est un beau travail d’équipe.»
Échéancier
L’appel d’offres pour les services professionnels en architecture et ingénierie a été lancé le 3 décembre dernier et les entreprises ont jusqu’au 23 décembre pour soumissionner. L’appel d’offres est ouvert à toutes les firmes ayant un établissement au Québec. Le contrat doit être octroyé le 14 janvier afin que les plans et devis soient préparés de la mi-janvier à la fin du mois de février 2014. Quant à l’appel d’offres pour la construction, il sera lancé le 3 mars prochain dans l’espoir d’enclencher les travaux en avril 2014. La Ville a fixé au 31 juillet 2014 la livraison du bâtiment, mais Martin Ducharme espère que ce sera plus rapide que ça. «On se croise les doigts pour devancer ça à la Saint-Jean-Baptiste ou à la Fête du Canada. Je souhaite que ce soit terminé avant les vacances de la construction.»
Incendie
Rappelons que le 4 novembre dernier, le chalet du Golf de Saint-Césaire a été la proie des flammes. À l’arrivée des pompiers, une forte fumée se dégageait du toit et les flammes faisaient rage sous l’épais toit de tôle. Les sapeurs de Rougemont et de Marieville sont venus prêter main-forte à leurs collègues de Saint-Césaire. Une quarantaine de pompiers ont pris part au combat. Un trouble électrique pourrait expliquer l’important brasier. Personne n’avait été blessé dans l’incendie.
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