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Une nuit dans la peau des bénévoles de Nez rouge

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21 décembre 2013
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Par Myriam Tougas-Dumesnil

Vendredi 13 décembre, 21h. Alors que la plupart des gens profitent de la fin de la semaine pour lever le coude et festoyer un brin, les journalistes du Chambly Express, elles, sont réunies – et joliment déguisées – pour passer la nuit parmi les bénévoles de l'Opération Nez rouge.

Première étape : les préparatifs. À leur arrivée à la centrale, tous les bénévoles doivent assister à une courte formation. Les mots d'ordre sont sécurité, courtoisie et gratuité du service. S'ensuivent l'enfilage des traditionnels dossards rouges, l'installation de la radio dans la voiture, l'indispensable dégustation de café et… l'attente.

À 23h, l'équipe reçoit son tout premier appel ! Direction Saint-Jean-sur-Richelieu, où deux femmes attendent patiemment d'être reconduites chez elles. Le constat des bénévoles : elles sont beaucoup moins éméchées qu'on pourrait le penser. Probablement ont-elles simplement voulu ne pas prendre de chance.

Et le constat des passagères : la rapidité du service est étonnante. « Je pensais que ça prendrait plusieurs heures ! C'est ce qu'on m'avait dit. » C'est l'avantage d'appeler en début de soirée. Plusieurs équipes de bénévoles sont encore à la centrale, dans l'espoir de recevoir un appel. Mais la nuit ne fait que commencer…

Prévention

Après avoir accompli sa première mission, l'équipe de journalistes prend la route des champs en direction de Lacolle, où plusieurs personnes font la fête. À l'arrivée au bar où a été logé l'appel, les bénévoles sont accostés par une femme en charge des festivités. « J'aimerais ça que vous fassiez le tour deux ou trois fois, que les gens sachent que vous êtes là et que vous venez jusqu'ici », insiste-t-elle.

Demandez et vous recevrez ! Quelques sourires par ici, des bonjours par là. Et une pile de cartes de l'Opération Nez rouge laissées en bonnes mains. De quoi assurer une présence marquante pour les convives. Puis, la fête prend fin pour les bénévoles, qui sautent dans la voiture pour leur deuxième raccompagnement.

La bonne conduite

Si certaines personnes font appel à l'Opération Nez rouge pour « ne pas prendre de chance », d'autres le font après avoir vécu de mauvaises expériences. Pendant le trajet, un des passagers admet avoir conduit plusieurs fois en état d'ébriété. « J'ai tout le temps été chanceux. Mais ma blonde m'a dit de prendre Nez rouge ce soir », lance-t-il, apparemment fier d'avoir suivi le conseil. Il ne sera pas le dernier à faire le bon choix.

En attente d'une prochaine affectation, les bénévoles constatent les effets de la prévention faite une demi-heure plus tôt dans le bar de Lacolle. Sur les ondes de la radio, le répartiteur y envoie plusieurs voitures. Comme quoi les dossards rouges ont été remarqués !

Imprévus

Après avoir sillonné les villages le long de la frontière et évité les détours imprévus, l'équipe reprend la route en direction de Saint-Jean-sur-Richelieu, où vient de se terminer un des nombreux partys de bureau qui avaient lieu ce soir-là.

Près d'une heure après avoir déposé leur dernier passager, les bénévoles arrivent sur les lieux de l'appel. Salutations faites, tous sautent dans la voiture, impatients de se réchauffer. Mais alors que tout le monde s'apprête à prendre la route… l'automobile du passager refuse de coopérer. À près de moins 30 degrés Celsius, elle semble vouloir rester immobile dans le stationnement.

L'Opération Nez rouge se transforme en Opération recharge de batterie et, plusieurs minutes plus tard, les voitures sont en route vers le domicile du passager.

Retour à la centrale

Après plusieurs kilomètres parcourus et quelques péripéties, les journalistes reprennent le chemin de la centrale, rongées par la fatigue. Il est 3h du matin et les répartiteurs continuent de recevoir des appels.

Si certains conducteurs ont pris le chemin de leur lit pour un repos bien mérité, la majorité des équipes est encore sur la route. Des dizaines de bénévoles, fatigués mais motivés, assurent toujours le service. Ils n'iront se coucher que plusieurs heures plus tard, avec le sentiment du devoir bien accompli.

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