Marie Bouillé compte soutenir les producteurs de la région

Par Myriam Tougas-Dumesnil
Bien qu'elle dresse un portrait positif de sa dernière année à l'Assemblée nationale, la députée d'Iberville Marie Bouillé espère pouvoir en faire davantage pour les producteurs de la région.
« Je trouve qu'en 2013, notre équipe s'est solidifiée », confie-t-elle d'emblée lorsqu'on lui demande de dresser le bilan de sa dernière année comme députée. « Le gouvernement a su s'ajuster malgré qu'il soit en situation minoritaire et on a obtenu des résultats. »
Électrification des transports, création d'emplois, aide à Lac-Mégantic… La liste des faits qui ont marqué la gouvernance péquiste en 2013 est assez longue, si l'on se fie aux propos de la députée d'Iberville. Il reste toutefois que certaines mesures ont fait davantage jaser dans la circonscription de Mme Bouillé ces derniers temps.
Il y a un mois à peine, par exemple, le gouvernement provincial présentait sa politique de mise en marché des vins québécois. En bonifiant les subventions accordées aux viticulteurs pour chaque bouteille vendue et en misant sur l'amélioration de l'image des vins d'ici, le gouvernement compte assurer aux vignerons québécois une meilleure place sur les tablettes de la Société des alcools du Québec (SAQ) au cours des prochaines années.
Si cette politique a été bien accueillie par un grand nombre de viticulteurs de la région, certains autres l'ont dénoncée, arguant qu'elle exclut les producteurs d'alcool autre que le vin. « Je suis d'accord que présentement, le gouvernement n'est pas là pour aider ceux qui font des liqueurs de petits fruits, par exemple. Et il y en a beaucoup dans ma circonscription », admet Marie Bouillé. « Mais il faut voir ça comme une première étape. Je souhaite que ça ne se termine pas là, qu'on continue d'aider les cidriculteurs et ceux qui font dans les petits fruits, qui sont laissés à eux-mêmes. »
Fromagers
Si les vignerons sont nombreux à faire la fierté des citoyens de la région, il en est de même pour plusieurs artisans fromagers qui roulent leur bosse en Montérégie (pensons entre autres aux fromageries Au Gré des Champs et La Chevrière de Monnoir, pour ne nommer que celles-là). « Les fromagers artisans font partie d'un créneau d'excellence au Québec et je trouve très triste que pour permettre à du bœuf de l'Ouest d'acquérir certains marchés en Europe, on laisse entrer des fromages au Québec qui vont concurrencer ceux de nos fromager artisans », dénonce la députée d'Iberville, en faisant allusion à l'entente de libre-échange conclue entre le Canada et l'Union européenne il y a quelques mois.
À la suite de l'annonce de cette entente, des voix s'étaient élevées pour dénoncer les retombées négatives que risque d'entraîner la concurrence des fromages européens sur les petits producteurs d'ici. « Ce que je remarque, dans les villes que je représente, c'est que tout le monde se tient. L'industrie se tient. Et notre première ministre a annoncé que rien ne serait signé tant et aussi longtemps que la question de la compensation pour les fromagers artisans du Québec ne sera pas réglée », conclut la députée.
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