Le prix des résidences a bondi l'an dernier

Par Myriam Tougas-Dumesnil
IMMOBILIER - De 2009 à 2013, le marché immobilier de la région de Chambly a subi les mêmes contrecoups que celui de l'ensemble de la Région métropolitaine de Montréal. En général, la tendance est à la baisse du nombre de résidences vendues. Toutefois, Chambly se démarque par la croissance des prix des maisons unifamiliales et des copropriétés, qui ont bondi l'an dernier.
«Les croissances de prix ont été parmi les plus fortes à Chambly, en 2013», explique Paul Cardinal, directeur de l'analyse du marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ). «La croissance de prix des maisons unifamiliales a été de 7%, ce qui classe le secteur de Chambly deuxième parmi les 45 secteurs de la Région métropolitaine de Montréal, derrière l'île-des-Sœurs.»
Le prix médian des copropriétés a également connu une hausse importante, qui classe Chambly deuxième à ce chapitre, derrière Mirabel. M. Cardinal admet qu'il est difficile d'expliquer cette hausse des prix. «Quand on regarde les conditions de marché, le secteur de Chambly est légèrement à la faveur des acheteurs, qui ont un peu plus d'opportunités de négociations. Techniquement, il devrait y avoir moins de pression sur les prix, mais ce n'est pas ce qu'on a observé en 2013.»
Plus élevés qu'en moyenne
De 2009 à 2013, le prix moyen de vente des maisons unifamiliales à Chambly dépassait celui de l'ensemble de la province de plus de 30 000$. À titre d'exemple, l'an dernier, le prix moyen de vente à Chambly était de 292 905$, contre 257 458$ dans l'ensemble du Québec (une différence de 35 447$). Seulement en 2010, le prix moyen de vente des maisons unifamiliales était de 282 697$ à Chambly, contre 235 808$ dans la province (une différence de 46 889$).
«Toute résidence qui se trouve dans la Région métropolitaine de Montréal est plus cher que dans une grosse partie de la province. Les terrains sont beaucoup plus chers dans la RMM, qui est assez densément peuplée, et les propriétés le sont aussi forcément», explique Paul Cardinal. Selon le directeur de l'analyse du marché à la FCIQ, la demande pourrait également contribuer à la hausse des prix.
«Beaucoup de gens qui travaillent dans la région de Montréal choisissent d'habiter Chambly, Carignan, Saint-Mathias-sur-Richelieu et Richelieu, qui sont en ligne directe avec l'autoroute 10. En terme de temps de transport, ça se compare aux autres banlieues. La proximité du centre-ville est même plus grande si on compare avec la Rive-Nord.»
À quoi s'attendre?
Le directeur de l'analyse du marché à la FCIQ prévoit une légère croissance des ventes en 2014, pour l'ensemble de la Région métropolitaine de Montréal. «Les taux d'intérêt sont dans des creux et c'est intéressant pour les gens d'acheter. Il y a aussi plus d'offre et le solde migratoire de la région de Montréal s'est amélioré. Ces facteurs devraient soutenir le marché immobilier au cours des prochaines mois.»
La copropriété va gagner du terrain, mais on n'est pas à l'aube de voir le marché de la copropriété devenir plus important que celui de l'unifamiliale. Paul Cardinal
Selon lui, le marché ne sera à l'avantage ni de l'acheteur ni du vendeur. «Présentement, ça penche légèrement du côté acheteur, mais on est très près d'un marché équilibré. Les deux trouvent leur compte. Par contre, il ne faut pas acheter en pensant qu'on va pouvoir revendre 10% ou 15% plus cher que son voisin qui a vendu la même chose dans les dernières années. Les prix sont en hausse, mais on ne peut plus espérer avoir une plus-value aussi intéressante.»
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