Compressions à Postes Canada : enjeu inquiétant dans Chambly-Borduas

Par Claudy Laplante-St-Jean
COUPURES - Fermeture de bureaux de poste, fin de la livraison à domicile, pertes d'emplois, hausse du prix du timbre; de passage au Centre des aînés à Chambly dans le cadre de sa tournée québécoise contre les compressions à Postes Canada, le porte-parole du NPD en matière de travail, Alexandre Boulerice, a sensibilisé la population sur cet enjeu, le 7 juin.
«Les gens sont très inquiets. Ils sont aussi très au courant et très mobilisés. C'est l'un des enjeux sur lequel on a le plus de réponses. Je suis très content de la relation qu'on bâtit avec la communauté», a lancé d'entrée de jeu le député dans Chambly-Borduas Matthew Dubé, qui tenait à ce que son collègue s'arrête dans sa circonscription.
Ce dernier a ajouté que le plan actuel du gouvernement fera du Canada le seul pays du G7 à tourner le dos à la livraison postale à domicile. «C'est inacceptable. L'objectif de la tournée est de sensibiliser la population aux impacts de ces compressions, mais aussi, et surtout, d'outiller les citoyens pour qu'ils contribuent à faire reculer le gouvernement conservateur dans ce dossier.»
Après une mise en situation d'Alain Duguay, président du syndicat des postes dans la région de Montréal, de la Rive-Nord et de la Rive-Sud, le député Boulerice s'est prononcé sur les conséquences des coupures au sein de ce service gouvernemental.
Mis à part les pertes de 8 000 emplois qu'entraînerait la fin de la livraison du courrier, ce changement serait aussi néfaste pour certains groupes de la population, selon lui. «Postes Canada charcute ses services en faisant complètement fi des difficultés que présentera la fin de la livraison à domicile pour les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite», a précisé le député dans Rosemont.
Il a aussi indiqué que la hausse du prix du timbre soit de 0,63$ à 1$ aurait un impact sur les PME et les organismes de charités.
Des solutions
Selon le porte-parole en matière du travail, l'une des solutions pour assurer la pérennité du service serait d'instaurer des services bancaires dans les comptoirs postaux.
«Postes Canada en a déjà offert jusqu'en 1968. Ça se fait aussi ailleurs dans le monde», a indiqué M. Boulerice.
Celui-ci a expliqué qu'une étude avait été faite à ce propos, mais qu'il était impossible de la voir.
«C'est la volonté des Conservateurs de s'attaquer aux services publics. Pour eux, le privé c'est bon. Ils ne croient pas au public. Nous, on pense qu'il y a de la place pour les deux. La bonne nouvelle, c'est que le plan de coupures est sur cinq ans et qu'il y aura des élections dans 18 mois. Ça change tout», a conclu M. Boulerice devant la vingtaine de têtes blanches réunies au centre.
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