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Les ados de la région moins friands de malbouffe

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2 septembre 2014
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Par Ali Dostie

SOCIÉTÉ. Bien que les élèves du secondaire de la Montérégie soient plus friands de fruits et de légumes, et de moins grands consommateurs de malbouffe que la moyenne québécoise, il y a tout de même place à l'amélioration dans leurs habitudes alimentaires.

Voilà l'un des éléments qui ressort du Portrait des jeunes du secondaire de la Montérégie réalisé par la Direction de santé publique de la Montérégie (DSPM)*. Les élèves de la région peuvent en effet se féliciter d'être plus nombreux à atteindre les cinq portions de fruits et de légumes quotidiennes recommandées (48% versus 33% pour le Québec). L'étude révèle que les garçons sont aussi plus nombreux à respecter ce standard.

Il serait malheureusement quelque peu précipité de crier victoire. « C'est certain qu'on aimerait que ça soit plus élevé, que plus de jeunes consomment la bonne quantité de fruits et légumes. D'autant plus que si on ne compte pas les jus de fruits, ça tombe à 32 % », met en lumière Dre Patricia Hudson, directrice suppléante à la DSPM.

Bien que considérés comme une portion de fruits, les jus sont liés à l'augmentation du poids corporel s'ils sont consommés en trop grande quantité.

Aussi, plus de garçons déjeunent tous les jours (66% comparativement à 56% chez les filles). À l'inverse, 10% des élèves ne déjeunent pas.

« Le déjeuner est très important parce qu'il fait la différence sur le plan de la concentration à l'école. Le cerveau a besoin de sucre pour bien fonctionner », explique Andrée Brunet, agente de planification et programmation à l'équipe jeunesse de la DSPM.

La malbouffe, phénomène sous-estimé

Quant aux habitudes alimentaires moins saines, la malbouffe a toujours la cote chez les jeunes, mais dans une moins grande proportion en Montérégie que pour l'ensemble du Québec. En fait, 44% des jeunes montérégiens consomment au moins une fois par semaine pizzas et hamburgers sur l'heure du dîner. Au Québec, ils sont 75% à adopter cette mauvaise habitude. Les garçons sont de plus grands adeptes de malbouffe que les filles.

Dans la région, 7,4% fréquentent les restaurants de malbouffe trois fois ou plus par semaine. Au Québec, le pourcentage s'élève à 31%.

Selon les spécialistes, ces chiffres sous-estiment par contre la consommation de malbouffe chez les jeunes, puisqu’uniquement l'heure du dîner est prise en considération.

« Les cafétérias n'ont pas le choix d'offrir des repas santé depuis 2008, avec la politique ''Pour un virage santé". Ça signifie que les jeunes sortent de l'école pour aller consommer de la malbouffe. L'un des défis est de rendre les repas santé plus attrayants », analyse Dre Trudeau.

Du côté de la consommation de grignotines, de sucreries et de boissons sucrées, ce sont ces dernières les plus populaires chez les élèves du secondaire. Et parmi les boissons sucrées, celles à saveur de fruits attirent davantage les jeunes: 18% des jeunes en boivent au moins une chaque jour.

Les boissons énergisantes ne ressortent pas particulièrement du lot, alors que seulement 2% des élèves de la Montérégie en consomment au moins une fois par jour.

« On s'attendait effectivement à ce que ça soit plus inquiétant. On formule l'hypothèse que ce ne sont peut-être pas les adolescents, mais davantage les étudiants du cégep et de l'université qui consomment ces boissons », nuance Dre Trudeau.

Quand l'électronique fait compétition aux sports

Seulement 28 % des élèves du secondaire font une heure d'activité physique par jour. Chez les filles, la proportion n'atteint que 22 %. À l'opposé, 29 % des filles sont sédentaires, comparativement à 21 % des garçons.

« L'activité physique a une compétition de taille: tout ce qui est électronique, comme les jeux vidéo et les réseaux sociaux. Comme les adultes, les jeunes ont un temps limité pour les loisirs, et ils font des choix », soutient Andrée Brunet, agente de planification et programmation à l'équipe jeunesse de la Direction de santé publique de la Montérégie.

Bonifier l'offre de loisirs, tant à l'école qu'au sein des municipalités, est l'une des pistes de solutions, selon Mme Brunet. L'offre doit aussi s'adapter aux préférences des jeunes. Par exemple, les filles perçoivent généralement l'activité physique comme une occasion de rencontrer des amis et chercheront des activités moins compétitives.

Bien que 20 % des élèves du secondaire aient un surplus de poids, cela ne signifie pas que ces derniers soient nécessairement sédentaires. La tendance serait plutôt l'inverse : 33 % des élèves qui font de l'embonpoint sont actifs, alors que 24 % de ceux-ci sont sédentaires. Aussi, une plus grande part des élèves ayant un poids insuffisant sont sédentaires (39 %).

« Malgré ces chiffres, le message à lancer est que tout le monde doit bouger », résume Dre Trudeau.

*Ce portrait est le résultat d'un travail d'analyse à partir des données de l'Enquête québécoise sur la santé des jeunes au secondaire 2010-2011, celle-ci réalisée par l'Institut de la statistique du Québec.

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