Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Négociation pour le renouvellement des conventions collectives

Les professionnelles et professionnels de l’éducation des régions Richelieu-Yamaska en grève aujourd'hui

durée 12h00
19 mai 2021
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Catherine Deveault

Plus de 355 professionnelles et professionnels de l’éducation, membres Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation pour les  régions Richelieu et Yamaska-CSQ (SPPERY-CSQ) affiliés à la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), prennent à nouveau le chemin des  piquets de grève aujourd’hui. 

Dans le but d’exprimer leur exaspération grandissante, les professionnelles et les professionnels ferment aujourd’hui des écoles partout au Québec par des lignes de piquetage. La Fédération et ses syndicats ont conservé jusqu’au dernier moment le mystère quant aux endroits précis qui seraient bloqués. 

Pour cette deuxième séquence d’une demi-journée de grève sur un mandat total de cinq jours, les professionnelles et les professionnels demandent, entre autres, une meilleure reconnaissance salariale pour tous les acteurs du réseau scolaire, qui sont en majorité des femmes (85 %). 

« C’est à contrecœur que les professionnelles et les professionnels se résolvent à faire la grève et à bloquer des écoles aujourd’hui. Ils ont évité de le faire précédemment parce que leur mission quotidienne et leur passion, c’est la réussite des élèves. C’est justement pour obtenir des conditions qui permettront de conserver et d’attirer des collègues professionnels en renfort en éducation qu'ils se battent aujourd’hui. Ils sont épuisés d’être trop peu nombreux à tenir les services aux élèves à bout de bras, et le gouvernement du Québec reste sourd à leur détresse », souligne Marlène Bouchard, présidente de la SPPERY-CSQ. 

Reconnaissance pour tous en éducation 

Parce que le réseau de l’éducation est composé majoritairement de femmes, c’est tout son personnel, autant professionnel, de soutien qu'enseignant, qui accuse un important retard salarial quand on le compare à ses homologues de la fonction publique, du parapublic et du privé. Ce retard entraîne de graves problèmes d’attraction et de rétention dans le réseau, dans tous les  corps d’emploi, qui contribuent tous à la réussite des élèves et au fonctionnement de l’école.

« En choisissant d’apporter des correctifs salariaux visant seulement le groupe des enseignants, le gouvernement affaiblit le réseau de l’éducation dans son ensemble et crée des tensions dans les équipes de travail. Un profond sentiment d’iniquité se répand, et un vent de désaffection massive souffle sur les rangs du personnel professionnel. En procédant ainsi pour régler le problème de pénurie, le gouvernement en crée une autre chez les professionnels, et elle a des conséquences tout aussi dévastatrices pour les élèves. Soyons clairs : les enseignantes et les enseignants méritent leur augmentation de salaire. Soyons encore plus clairs : les  professionnelles et les professionnels ne méritent pas moins », soutient Marlène Bouchard.  

Rappelons qu’un sondage réalisé à l’hiver révélait que le tiers des professionnelles et professionnels songe à quitter le réseau scolaire pour une autre raison que la retraite, majoritairement vers le secteur privé. 

« Si la tendance se maintient, les parents du Québec devront payer pour les services professionnels qui doivent normalement leur être fournis par l’école, selon la loi. Cela laissera de côté des milliers d’élèves dont les parents devront faire le choix déchirant soit de faire l’épicerie, soit de payer les services dont leur enfant a besoin. Et ça, c’est inacceptable », soutient Marlène  Bouchard. 

Une urgence de régler qui ne se rend pas jusqu’aux tables 

Le gouvernement Legault signifiait, il y a deux semaines, dans une opération médiatique, son intention de régler très rapidement les négociations du secteur public. 

« Il semble que les négociateurs aux tables en éducation n’aient pas eu le mémo. Ils n’ont actuellement rien offert de majeur et de satisfaisant aux professionnelles et aux professionnels. L’urgence de régler doit se traduire aux tables de négociation par des mandats et des gestes concrets de reconnaissance de l’expertise des pros, d’amélioration de la conciliation travail famille et de réduction de la précarité des pros. Pour l’instant, l’urgence, on ne la sent pas », se désole Marlène Bouchard. 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 15h00

Primes non versées aux infirmières: la cause de la FIQ devant le Tribunal

Le Tribunal administratif du travail a commencé à entendre, lundi, la requête de la FIQ contre Santé Québec et d'autres établissements de santé, à cause de certaines primes et ajustements qui n'ont toujours pas été versés aux infirmières, bien que la convention collective ait été signée en décembre 2024. Certaines primes devaient être versées 45 ...

Publié le 19 août 2025

Dubé dénonce le «refus total» des fédérations de médecins de négocier

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, dénonce «le refus total» des deux fédérations de médecins de discuter du mode de rémunération dans le cadre du projet de loi 106, qui vise entre autres à lier jusqu'à 25 % de la rémunération des médecins de famille à des indicateurs de performance. En point de presse mardi matin à Montréal, M. Dubé a voulu ...

Publié le 13 août 2025

La vague de chaleur pourrait prendre fin mercredi, mais les orages seront de retour

La vague de chaleur qui afflige le sud du Québec depuis maintenant plusieurs jours pourrait commencer à montrer des signes d'essoufflement, mercredi, mais le retour de temps plus frais devrait s'accompagner d'orages. Mercredi matin, le sud du Québec faisait toujours l'objet d'un avertissement de chaleur d'Environnement Canada, puisque le mercure ...