Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Réseau de coopération des entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD)

Les aides à domicile indispensables à la prochaine Stratégie nationale de prévention

durée 15h00
16 avril 2025
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Il faut attribuer plus de place aux aides à domicile en tant qu’acteurs de premier plan en matière de prévention en santé, plaide le Réseau de coopération des entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) dans le cadre des consultations publiques sur la Stratégie nationale de prévention en santé.

Les aides à domicile de ce réseau offrent chaque année plus de 7,7 millions d’heures de services de proximité à près de 100 000 usagers, dont 70 000 femmes vivant seules à faible revenu. Cela comprend des services d’aide à la vie domestique, des services d’assistance personnelle et des services de répit pour les proches aidants. Ce soutien est essentiel pour repérer un vieillissement accéléré d’une personne aînée.

Les entreprises d'économie sociale existent depuis une trentaine d'années, a souligné le directeur général des EÉSAD, Benoit Caron. «Elles sont nées d'une volonté du gouvernement du Québec et ça a été renouvelé à chaque gouvernement [afin de] contribuer au soutien à domicile pour permettre aux gens de rester chez eux le plus longtemps possible, dit-il. Actuellement, on assiste à une marchandisation des services aux aînés parce qu'on a plein d'entreprises privées qui voient qu'il y a un marché potentiel qui va être lucratif et qui développent des services et qui vendent ces services-là et il y a même une crainte que le réseau public fasse appel à ces entreprises privées.»

Le EÉSAD vient de déposer son mémoire au ministère de la Santé dans lequel il détaille cinq recommandations. Ce réseau, qui emploie 9000 aides à domicile réparties à travers la province, souhaite que le gouvernement investisse dans la formation des aides à domicile en assurant un financement suffisant au programme FAPAQE (Formation adéquation des préposés aux AVQ du Québec dans les EÉSAD).

«Avec le ministère de la Santé, on a développé un programme de formation justement pour permettre aux aides à domicile d'avoir les compétences nécessaires pour aller donner des soins, ce qu'on appelle les activités de la vie quotidienne: se laver, se coiffer, manger, s'alimenter, prendre ses médicaments, etc. Cette formation existe depuis 2016. Elle a été offerte à ce jour à 3600 aides à domicile», indique M. Caron.

Le programme s'est terminé le 31 mars, engendrant pour la première fois une interruption de la formation. «On est dans une négociation avec différents partenaires pour financer la formation, pour continuer à former des aides à domicile qui vont être capables d'aller livrer des soins», précise M. Caron.

Les aides à domicile côtoient sur une base quotidienne les usagers, majoritairement des aînés. Ils sont donc souvent les premiers à pouvoir informer la famille ou l'établissement de santé de l'apparition d'un problème de santé, souligne M. Caron, qui ajoute que cela s'inscrit parfaitement dans une perspective de prévention en santé.

Miser sur la gériatrie sociale

Le EÉSAD demande également au gouvernement Legault de financer la mise en place d’un programme de gériatrie sociale dans son réseau sur un horizon de cinq ans. Il a d'ailleurs déposé auprès du ministère de la Santé son Programme de gériatrie sociale afin d’intégrer ce modèle dans l’ensemble des EÉSAD d’ici 2030. Pour l'heure, le déploiement se poursuit.

La gériatrie sociale permet une prise en charge personnalisée des aînés en prenant en compte leur condition de vie, l'accès qu'ils ont aux soins, leur autonomie et d'autres facteurs sociaux, économiques et environnementaux. Elle peut prévenir la détérioration rapide de l'autonomie de la personne à domicile.

Parmi les autres recommandations de l'EÉSAD, il souhaite que le gouvernement poursuive les travaux pour élargir l'éventail de services admissibles au Programme d'exonération financière pour les services d'aide domestique afin d'y inclure les services d’assistance personnelle, les services de répit et les petits travaux (par exemple changer une ampoule).

Un autre aspect important pour le réseau serait que le gouvernement améliore l’accès au crédit pour le maintien à domicile des aînés en permettant une application directe sur la facture des usagers à travers une collaboration entre les EÉSAD et Revenu Québec.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Katrine Desautels, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Le gouvernement suspend l'interdiction d'exporter des plastiques à usage unique

Le gouvernement fédéral suspend son projet d'interdiction de l'exportation de plastique à usage unique en raison des droits de douane et des problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement qui «exercent une pression considérable sur l'économie nationale». Samedi, le gouvernement a lancé dans la Gazette du Canada une consultation de 70 jours sur la ...

Publié hier à 15h00

Saison de la grippe: des réticences persistent face à la vaccination, dit un sondage

Alors que la saison de la grippe bat son plein, un sondage réalisé par la division de la firme Léger consacrée à la recherche dans le domaine de la santé démontre que 28 % des Canadiens sont réticents à se faire vacciner contre l’influenza. Trois principales sources d’inquiétude ont été identifiées par les 300 professionnels de la santé consultés ...

Publié hier à 12h00

Quatre mois après l'interdiction des téléphones à l'école: l'impact «est majeur»

Quatre mois après l'entrée en vigueur de l'interdiction des téléphones portables dans les écoles primaires et secondaires du Québec, plusieurs directions scolaires constatent des effets positifs sur la vie sociale, le niveau d’activité physique des jeunes, mais aussi sur la réussite scolaire. C’est l’avant-dernier jour de classe avant les ...