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Les téléphones cellulaires fêtent leurs 40 ans au Canada

durée 18h00
1 juillet 2025
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Par La Presse Canadienne

Pierre Robitaille se souvient de la gêne qu'il ressentait en 1985 lorsqu'il passait ses appels cellulaires avec un appareil encombrant fourni avec son étui de transport.

Maintenant âgé de 86 ans, M. Robitaille a été l'un des premiers au Canada à souscrire à un forfait sans fil lorsque celui-ci est devenu disponible il y a 40 ans, le 1er juillet 1985.

Électricien, il cherchait un moyen de rester en contact avec ses collègues et ses clients lors de ses déplacements sur divers chantiers de construction. D'abord, il y a eu le téléphone de voiture, puis les premières versions cellulaires, qui comprenaient un appareil mobile et une valise pour le transporter.

«Il n'était pas très lourd, mais c'était gênant, il était gros», a expliqué M. Robitaille à propos du téléphone cellulaire du milieu des années 1980, lors d'une entrevue depuis son domicile de Saint-André-Avellin, en Outaouais. Le premier appel sans fil de l'histoire canadienne a eu lieu il y a 40 ans, le 1er juillet 1985, lorsque le maire de Toronto de l'époque, Art Eggleton, a utilisé un téléphone mobile de 4,5 kg pour appeler son homologue montréalais, Jean Drapeau.

L'entreprise de télécommunications Rogers affirme qu'au cours du premier mois, les réseaux mobiles canadiens ont traité 100 appels par jour. Aujourd'hui, ce chiffre est passé à 100 millions d'appels, ainsi qu'à 6,5 milliards de mégaoctets de données sur le seul réseau Rogers.

Peter Kent, résident d'Oakville, en Ontario, a été l'un des premiers à adopter le téléphone mobile, bien que l'initiative vienne de son patron plutôt que de lui-même. Son téléphone de voiture a dû être installé par un professionnel et a coûté environ 3500 $, se souvient-il lors d'une récente entrevue.

Au début, il hésitait à se réjouir de cette nouvelle connectivité. «J'ai demandé : 'Pourquoi faisons-nous cela ?' Et puis (mon patron) a répondu: 'Eh bien, quand j'ai besoin de toi, je te veux.

M. Kent, cependant, a rapidement commencé à apprécier son nouveau téléphone. Il se souvient d'avoir conduit avec sa femme jusqu'à la maison de sa belle-mère et d'avoir passé un appel depuis son entrée.

«Elle m'a demandé : 'Où es-tu ?' Et j'ai répondu : 'Je suis dans ton entrée', se souvient M. Kent. Elle n'en revenait pas. Elle a couru à la porte avec son téléphone sans fil et elle m'a vu parler dans la voiture.»

Une facturation à la minute

Eric Smith, vice-président principal de l'Association canadienne des télécommunications, a raconté que les premiers services cellulaires commerciaux se limitaient aux appels vocaux dans certaines zones urbaines et impliquaient des «appareils très volumineux et encombrants» avec une autonomie limitée. Les utilisateurs étaient facturés à la minute.

«Si l'on avance de 40 ans, les gens ont bien plus que la simple capacité d'appeler, et ils ont une sorte d'ordinateur dans leur poche», a-t-il déclaré. Aujourd'hui, environ 99 % des régions où les gens vivent et travaillent au Canada bénéficient d'une couverture mobile, a-t-il précisé.

M. Smith a expliqué qu'au départ, on doutait de l'adoption généralisée du service cellulaire.

«Cela a nécessité un investissement important de la part des entreprises d'un pays très vaste et à la population très dispersée, a-t-il dit. Et certains pensaient que les entreprises qui investissaient dans ce domaine prenaient un risque considérable.»

Au fil du temps, les téléphones cellulaires ont évolué : les appels uniquement, suivis de la messagerie texte, puis de la connectivité Internet, puis d'une gamme de fonctionnalités allant des appareils photo au GPS.

«Il est difficile d'imaginer des choses impossibles à faire avec un appareil mobile», a ajouté Eric Smith.

M. Smith affirme que des obstacles subsistent pour les télécommunications canadiennes, notamment une mauvaise connectivité dans les zones rurales et des «défis réglementaires» qui, selon lui, peuvent décourager les investissements.

Ces dernières années, l'utilisation des téléphones cellulaires a suscité des interrogations, notamment chez les enfants. Plusieurs juridictions ont interdit les téléphones dans les salles de classe, tandis que le Québec est allé plus loin en les interdisant dans les écoles primaires et secondaires.

M. Robitaille voit les bons et les mauvais côtés. Il estime que leur utilisation généralisée chez les enfants est problématique en raison du type de contenu sensible et vulgaire auquel ils ont accès. D'un autre côté, en tant que personne âgée vivant seule, son téléphone est un outil important pour rester en contact avec ses amis et ses enfants.

Peter Kent, quant à lui, est convaincu que les téléphones cellulaires ont simplifié la vie au Canada, malgré la pression de rester connecté en permanence, même s'il se dit heureux de n'en avoir eu qu'un à l'âge adulte.

Eric Smith affirme que l'industrie de la téléphonie mobile est en constante évolution. De plus en plus, la connectivité s'étend au-delà des téléphones et s'étend à d'autres appareils : des voitures aux appareils électroménagers, tout est connecté à Internet, tandis que des capteurs connectés surveillent les conditions dans les secteurs agricole et minier.

Il affirme qu'il est difficile de prédire l'avenir, car les gens continuent d'adopter différentes formes de technologie, rendues possibles par une puissance de calcul et des innovations accrues.

«J'ai hâte de voir ce qui se passera, mais je ne pense pas que quiconque sache vraiment à quoi cela ressemblera dans 40 ans», a ajouté M. Smith.

Morgan Lowrie, La Presse Canadienne

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