Une histoire de famille

Par Claudy Laplante-St-Jean
Dans les années 1940, Jean-Pierre Ostiguy démarrait une compagnie de transport et de mécanique, sur la 2e rue. Soixante-dix ans et trois générations plus tard, la famille Ostiguy continue toujours d'œuvrer dans le domaine de l'automobile à Richelieu. Portrait de pionniers qui ont grandi avec la région.
«Ma fille de neuf ans veut une voiture <I>mustang<I> mauve ! », lance d'entrée de jeu Stéphanie Ostiguy en parlant de l'attachant de sa famille à l'entreprise.
Il y a plusieurs décennies, son arrière-grand-père, Jean-Pierre Ostiguy, qui a aussi été maire de Richelieu de 1945 à 1957, fondait sa propre compagnie de transport et de mécanique.
Son fils, Jean-Raoul Ostiguy s'est rapidement joint à lui et obtient la franchise Mercury Météor Comet en 1946. Malgré la période de lendemain de guerre, le duo réussit à convaincre la Ville de créer un garage. Les hommes devront aller jusqu'à Boston pour trouver des pneus et à Iberville pour dénicher de l'acier, alors que les matières premières sont rares en ces temps difficiles.
Les Ostiguy fonderont par la suite Marieville Transport, une compagnie créée pour transporter le lait en bidon. La compagnie se transformera peu à peu et deviendra Transports RTM. Aujourd'hui, cette dernière transporte annuellement deux milliards de litres de pétrole.
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Le garage déménagera sur le boulevard Richelieu en 1950 et deviendra Ostiguy Ford en 1999. Dans les années 1970, les deux fils de Jean-Raoul, Pierre et Denis, commenceront à travailler dans l'entreprise familiale.
En 2011, c'est Stéphanie, fille de Pierre, qui entre dans l'équipe du Ostiguy Ford. «C'est un énorme défi. C'est très enrichissant, je ne pourrais pas avoir de meilleur patron ! J'apprends tous les jours», confie la principale intéressée, qui a d'ailleurs coordonné les plans de rénovations et d'aménagement intérieur dans le cadre de la rénovation de l'entreprise, l'an dernier.
«Elle est ici pour apprendre. Elle est chanceuse, car à l'époque elle n'aurait pas été acceptée dans ce monde d'hommes», conclut Pierre Ostiguy.
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