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Conseil municipal sous tension à Chambly

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5 février 2014
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Par Claudy Laplante-St-Jean

Élu indépendant mis à l'amende, conseillers qui font front commun pour dénoncer le comportement de leurs deux collègues dans une lettre, dont Francine Guay, qui considère être victime d'une forme d'intimidation via cette action; le climat est tendu entre les élus de Chambly.

À moins qu'il ne conteste son constat d'infraction, Claude Lesieur devra payer 148 $ à la cour municipale de Chambly.

On reproche au conseiller indépendant d'avoir «poursuivi ses interventions verbales alors que le président de l'assemblée lui a demandé de cesser ses interventions et lui a donc retiré son droit de parole», lors de la dernière séance du conseil, le 7 janvier. Cela constitue une infraction en vertu de l'article 19 du règlement sur la Régie interne des séances du conseil de ville de Chambly et est passible d'une amende de 100 $ plus les frais.

En l'absence du maire, Denis Lavoie, c'est le conseiller indépendant Richard Tétreault qui a été désigné comme président de l'assemblée et c'est donc lui qui a signé le constat d'infraction envoyé à Claude Lesieur. Le maire, qui n'a pas initié la démarche du constat, rappelle toutefois que le conseil n'est pas un endroit pour être dissipé et que le règlement s'applique à toute personne qui dérange, autant dans la salle que sur les bancs des élus.

De son côté, le contrevenant a indiqué être en grande réflexion. «Je devrais le contester», a confié Claude Lesieur, conseiller du district Charles-Michel-de-Salaberry.

Des conseillers heurtés

Dans une lettre envoyée au maire, et dont les médias ont obtenu copie, les conseillers Sandra Bolduc, Serge Gélinas, Marc Bouthillier, Luc Ricard, Richard Tétreault et Jean Roy font front commun et demandent à Denis Lavoie «d'adopter une tolérance zéro face à ces manquements et de faire respecter les règles de fonctionnement pour tous les conseillers, sans exception, en utilisant tous les moyens à votre disposition.»

Ces derniers expliquent être heurtés par les comportements des conseillers Francine Guay et Claude Lesieur. «À titres d'élus, nous avons droit au respect et non à subir, de façon récurrente, une forme continue de dérision. Nous voulons travailler pour faire avancer la Ville et représenter les citoyens. Nous avons le droit d'exercer notre droit de parole comme nous l'entendons», ont-ils écrit d'une seule voix.

Ils reprochent à M. Lesieur de tenir des propos ridiculisant leurs décisions auprès des citoyens qui viennent assister aux assemblées.

Les six conseillers indiquent aussi que Mme Guay ne respecte pas les règles de fonctionnement en interrompant et en prenant la parole sans attendre.

Chose que la principale intéressée nie en bloc. «C'est complètement faux. On me reproche quelque chose qu'on me fait subir. Les gens me coupent la parole et demandent le vote pour m'empêcher de poser des questions», a déploré la conseillère indépendante du district des Grandes-Terres.

Pour cette dernière, la lettre, qu'elle considère comme une forme d'intimidation, confirme que son travail dérange. «On ne m'empêchera pas de parler. Je vais continuer à faire mon travail et continuer de défendre mes dossiers ainsi que les droits des citoyens», a-t-elle ajouté en invitant les citoyens à venir assister à une séance du conseil.

De son côté, le maire de Chambly a indiqué qu'il y avait des règles de fonctionnement dans le conseil et que ces dernières devaient être respectées entre tous et chacun.

«Ce que je sais, c'est qu'il y a six conseillers qui veulent travailler», a lancé le maire, Denis Lavoie, quand le Journal lui a demandé si le climat était tendu à l'intérieur du conseil.

Une question de démocratie

La séance de questions du conseil municipal du 4 février s'est ouverte avec l'intervention d'une citoyenne venue à la défense des conseillers indépendants et nouvellement élus, Claude Lesieur et Francine Guay. «Ils ont le droit d'avoir le droit de parole sans être tout le temps interrompus. J'ai assisté aux conseils et toutes les fois qu'ils essayaient de s'adresser à vous, vous les arrêtiez de façon vindicative quand ils n'avaient pas fini de s'exprimer. Tout cela est inacceptable. Il faut que la démocratie soit respectée», a lancé la Chamblyenne Anne-Marie Alcala au maire de Chambly, alors que la salle était remplie pour l'occasion.

De son côté, Denis Lavoie, après avoir fait un petit cours 101 sur la démocratie, a répondu à la citoyenne que le système était basé sur le respect des règles, mais que ce système n'était pas maîtrisé par tout le monde. «Tout le monde veut défendre, commenter et débattre son point. Un conseiller peut le faire à l'intérieur des points et quand il le demande seulement. Tout le monde est pour la démocratie, mais il arrive aussi que la démocratie soit contre nous. Six l'emportent sur deux», a continué celui qui exécute son troisième mandat auprès de trois conseillers de son équipe, deux indépendants anciens représentants du parti d'opposition, et trois élus indépendants.

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