Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Le délai de prescription de 30 aboli

Agressions sexuelles, violence subie pendant l'enfance et violence conjugale: les actions civiles désormais imprescriptibles

durée 12h00
13 juin 2020
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

La ministre de la Justice et procureure générale du Québec, Sonia LeBel, soulignait hier avec fierté l'adoption à l'unanimité par l'Assemblée nationale du projet de loi n° 55. Celui-ci rend imprescriptibles les actions civiles en matière d'agression à caractère sexuel, de violence subie pendant l'enfance et de violence conjugale et il introduit la protection juridique des excuses. Ce faisant, le gouvernement remplit une de ses promesses phares.

Cette avancée historique pour les victimes répond à des préoccupations exprimées depuis plusieurs années tant par les victimes et les organismes qui les soutiennent, que par le Protecteur du citoyen et des élus de tous les partis représentés à l'Assemblée nationale.

Le délai de prescription de 30 aboli

La loi abolit le délai de prescription de 30 ans et établit que les personnes dont l'action civile a été rejetée pour la seule raison du délai de prescription pourront réintroduire une action en justice, et ce, pour une période de trois ans suivant l'adoption de la loi.

Étant donné que les victimes, en raison de la nature particulière des crimes subis, peuvent parfois réaliser après de nombreuses années seulement les préjudices causés par leur agression, elles pourront désormais bénéficier de tout le temps dont elles ont besoin pour entamer un processus judiciaire contre la personne responsable de leur agression.

Les excuses, une nouveauté introduite dans le Code civil

En cas de décès de la victime ou de l'auteur ou auteure de l'acte, une poursuite pourra aussi être intentée contre la succession de la personne responsable de l'agression dans les trois ans. Cette mesure ne s'applique toutefois pas aux communautés, aux entreprises ou aux organismes qui pourraient être tenus responsables des actions d'un ou d'une de leurs membres ou de leurs employés ou employées décédé depuis les faits.

La loi introduit également dans le Code civil du Québec des dispositions sur les excuses. Une personne pourra donc présenter ses excuses à l'égard d'une situation, sans que cela puisse constituer un aveu admissible en preuve au sens du Code civil. Cette règle sera applicable dans les matières civiles uniquement.

« Je suis très fière d'avoir porté, au nom du gouvernement, ce projet de loi qui place une fois de plus l'intérêt des personnes victimes et leurs besoins au cœur de nos actions, souligne Sonia LeBel, ministre de la Justice et procureure générale du Québec. Nous avions pris l'engagement ferme de faire tomber l'obstacle du délai de prescription pour leur permettre d'obtenir réparation, au moment où elles se sentiront prêtes à affronter leur passé. Promesse tenue : le soutien aux victimes est une priorité pour notre gouvernement. »

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 11 décembre 2025

Les pharmaciens d'hôpitaux et en CHSLD votent pour des moyens de pression

En colère face à l'inaction du gouvernement dans les négociations pour renouveler leur entente de travail, les pharmaciens d'établissement ont voté à 99 % en faveur d'un mandat pour mettre en œuvre des moyens de pression au moment qu'ils jugent opportun. Près de 1200 pharmaciens qui travaillent en milieu hospitalier ainsi que dans les CHSLD et ...

Publié le 11 décembre 2025

L'ARC recrutera 1700 employés pour ses centres d'appels

L’Agence du revenu du Canada (ARC) cherche à embaucher ou à réembaucher environ 1700 employés pour ses centres d'appels au cours des prochains mois afin de gérer l'afflux d'appels pendant la prochaine saison des impôts. Melanie Serjak, sous-commissaire adjointe à l'ARC, a déclaré mercredi aux journalistes que l'agence visait à atteindre un total ...

Publié le 10 décembre 2025

Selon une étude, la crise du logement coûte 2 milliards $ par année en coûts de santé

La crise du logement coûte, au bas mot, quelque 2 milliards $ annuellement au système de santé du Québec, selon les calculs de l’Observatoire québécois des inégalités. C’est là la grande conclusion du deuxième volet d’une vaste étude économique de l’Observatoire intitulé «Les coûts en santé du manque de logements adéquats». En septembre dernier, ...