Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Sondage

La majorité des médecins prévoient utiliser les soins virtuels après la pandémie

durée 08h00
12 août 2021
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
Jean-Francois Desbiens
email
Par Jean-Francois Desbiens, Journaliste

Presque tous les médecins du pays ont l'intention de continuer d'utiliser les soins virtuels après la pandémie et 64 % d'entre eux prévoient maintenir ou augmenter leur niveau d'utilisation.

C’est ce qu’indique un récent sondage mené par Inforoute Santé du Canada (Inforoute) et l'Association médicale canadienne (AMC). La consultation s'est déroulée en ligne d'avril à mai auprès de plus de 2 000 médecins -- omnipraticiens ou médecins de famille, spécialistes et résidents.

La quasi-totalité (94 %) des médecins interrogés disent utiliser actuellement les soins virtuels; 93 % affirment recourir aux consultations téléphoniques, 51 %, aux vidéoconsultations, 36 %, au courriel ou à la messagerie et, enfin, 5 %, à la télésurveillance des patients ou à la surveillance à domicile.

Plus de 70 % des répondants estiment que les soins virtuels leur permettent de donner des soins efficaces et de qualité, qui sont aussi plus accessibles pour leurs patients.

De plus, 7 sur 10 sont satisfaits des consultations au téléphone et des vidéoconsultations, et la moitié, du courriel, de la messagerie et de la télésurveillance.

Dossiers médicaux électroniques

Par ailleurs, 70 % ont déclaré avoir les connaissances et les habiletés nécessaires pour utiliser les soins virtuels, se disent satisfaits du temps passé avec leurs patients et ont trouvé facile d'intégrer ce type de soins à leur travail. En outre, 93 % des omnipraticiens utilisent maintenant les dossiers médicaux électroniques (DME), par rapport à 86 % en 2019 (Enquête du Fonds du Commonwealth).

« Il ne fait aucun doute que les soins virtuels sont désormais bien implantés au Canada, explique Michael Green, président et chef de la direction d'Inforoute. Les médecins en sont satisfaits, et ils en constatent les avantages pour leur pratique et leurs patients. Nous sommes aussi heureux de voir que presque tous les omnipraticiens utilisent un DME, un outil qui facilite grandement la prestation de ce type de soins. »

« L'utilisation des soins virtuels a connu une augmentation spectaculaire depuis le début de la pandémie, mais il nous reste encore du travail à faire pour assurer des soins de qualité et un accès équitable à ceux-ci, affirme la Dre Ann Collins, présidente de l'AMC. Il nous faudra, entre autres, créer un permis d'exercice national, élaborer des normes de qualité, favoriser l'interopérabilité, améliorer la littératie en santé numérique, faire de la sensibilisation et offrir de la formation. L'intégration efficace des soins virtuels dans le réseau de la santé passe par ces éléments; ils doivent donc faire partie de notre plan d'action pour l'après-pandémie. »

Par ailleurs, le sondage montre que les médecins estiment que certains patients auraient besoin d'un soutien supplémentaire pour accéder aux soins virtuels, particulièrement ceux qui ne sont pas très à l'aise avec les technologies, qui sont handicapés, qui ne parlent pas couramment la langue du médecin, qui ont un faible revenu, qui sont atteints d'une maladie chronique ou qui habitent dans une communauté éloignée ou autochtone.

« Nous allons continuer de collaborer avec l'AMC, les gouvernements et les autres intervenants du réseau de la santé, y compris les patients, afin d'éliminer les barrières qui nuisent à l'accès aux soins virtuels, ajoute M. Green. Inforoute est justement en train de mettre sur pied des programmes destinés à améliorer la littératie en santé numérique des patients et à faciliter la gestion du changement chez les cliniciens. Nous mettons aussi les bouchées doubles dans les domaines de l'interopérabilité et des normes. Ensemble, nous pouvons réussir à intégrer efficacement les soins virtuels dans le réseau de la santé et offrir à tous les Canadiens un accès équitable à ceux-ci. »

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 11 décembre 2025

Les pharmaciens d'hôpitaux et en CHSLD votent pour des moyens de pression

En colère face à l'inaction du gouvernement dans les négociations pour renouveler leur entente de travail, les pharmaciens d'établissement ont voté à 99 % en faveur d'un mandat pour mettre en œuvre des moyens de pression au moment qu'ils jugent opportun. Près de 1200 pharmaciens qui travaillent en milieu hospitalier ainsi que dans les CHSLD et ...

Publié le 11 décembre 2025

L'ARC recrutera 1700 employés pour ses centres d'appels

L’Agence du revenu du Canada (ARC) cherche à embaucher ou à réembaucher environ 1700 employés pour ses centres d'appels au cours des prochains mois afin de gérer l'afflux d'appels pendant la prochaine saison des impôts. Melanie Serjak, sous-commissaire adjointe à l'ARC, a déclaré mercredi aux journalistes que l'agence visait à atteindre un total ...

Publié le 10 décembre 2025

Selon une étude, la crise du logement coûte 2 milliards $ par année en coûts de santé

La crise du logement coûte, au bas mot, quelque 2 milliards $ annuellement au système de santé du Québec, selon les calculs de l’Observatoire québécois des inégalités. C’est là la grande conclusion du deuxième volet d’une vaste étude économique de l’Observatoire intitulé «Les coûts en santé du manque de logements adéquats». En septembre dernier, ...