Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Bilan annuel

La Commission des droits de la personne se dit de plus en plus sollicitée

durée 09h00
4 octobre 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Les Québécois sollicitent de plus en plus la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ).

C'est ce que souligne l'organisme dans son bilan annuel déposé jeudi à l'Assemblée nationale. Il y rapporte à la fois une hausse de demandes d'enquêtes en discrimination et protection de la jeunesse, et une diminution des délais de traitement.

La CDPDJ dit avoir reçu plus de 2300 plaintes en lien avec la discrimination et le harcèlement, une augmentation de plus du tiers depuis cinq ans. Le délai moyen de traitement des plaintes a diminué, passant de 10 à 8,3 mois pour 2103 dossiers traités.

Le handicap demeure le motif de discrimination le plus souvent invoqué dans les plaintes, et ce, depuis plus de 30 ans, affirme la commission dans son bilan. En 2023-2024, pas moins de 40 % des dossiers d'enquête concernaient les handicaps.

La discrimination se vivrait de plusieurs manières: pensons à l'accessibilité des transports et au manque d'accommodements pour les chiens d'assistance dans les lieux publics ou de travail, par exemple.

En outre, il serait devenu nécessaire de «mener une action concertée entre les différents réseaux pour améliorer les services offerts aux élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (HDAA)», estime la CDPDJ.

Le second motif le plus souvent invoqué est celui de la race, de la couleur ou de l'origine ethnique, avec 27 % des enquêtes ouvertes.

Dans la dernière année, la commission a ouvert 97 dossiers et remporté quatre jugements liés au profilage racial. Ses représentations devant le tribunal concernaient notamment l'interception de conducteurs racisés sans motif valable.

Dans un autre volet de son rapport concernant la protection de la jeunesse, la CDPDJ affirme avoir reçu 759 demandes d'enquête, ce qui représente une hausse de plus du tiers par rapport à l'an dernier, a-t-elle souligné.

Cette hausse est attribuable à «la dégradation du système de santé et des services sociaux qui fait en sorte que les services en protection de la jeunesse sont donnés de façon plus aléatoire», selon la vice-présidente de la CDPDJ, Suzanne Arpin.

La commission a pris en moyenne quatre mois pour traiter ces dossiers d'enfants pour lesquels on craignait qu'un droit ait été lésé. Près de 100 enquêtes ont été initiées par la CDPDJ, un record, a-t-on dit.

En conférence de presse jeudi, son président, Philippe-André Tessier, s'est dit «très fier» que les correctifs demandés par son organisme aient été mis en place par le système de protection de la jeunesse dans 98 % des cas.

«Ça veut dire que dans 98 % des situations pour lesquelles on a raison de croire qu'il y a une lésion de droit, il y a un engagement puis des mesures prises pour que la situation se corrige et l'enfant retrouve ses droits, sans qu'on doive judiciariser le dossier.

«On croit fermement que la judiciarisation, ce n'est pas la réponse première aux besoins de protection des droits des enfants», a déclaré M. Tessier.

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Un fœtus peut se familiariser avec une langue étrangère dans le ventre de sa mère

Des chercheuses en neuropsychologie de l’Université de Montréal ont fait une découverte fascinante. Elles ont constaté qu’il est possible de se familiariser avec une langue étrangère avant même de venir au monde. Après avoir fait écouter à répétition une autre langue à des fœtus dans le ventre de femmes issues de milieux complètement ...

Publié hier à 14h00

Les aliments sucrés et salés sont moins chers que leurs équivalents «santés»

Les aliments emballés transformés, tels que le pain ou les grignotines, riches en sel et en sodium, sont moins chers que leurs équivalents plus sains, rapporte une étude réalisée par une équipe de chercheuses de l'Université Laval. Pour évaluer la qualité nutritionnelle des aliments, les chercheuses se sont fiées au symbole nutritionnel «Élevé ...

Publié hier à 9h00

Le gouvernement du Québec n'en fait pas assez pour les adolescents

Environ la moitié des Québécois estiment que le gouvernement de la province n'en fait pas assez pour les adolescents, selon un récent sondage Léger commandé par le Regroupement des maisons des jeunes du Québec (RMJQ). À un an des élections provinciales, le RMJQ demande aux partis politiques de s'engager concernant les enjeux qui touchent ces ...